Dans la majorité des cas, l’autisme d’un enfant se traduit par des problèmes de communication, surtout en langage. Cependant, le coût d’un traitement par orthophonie tourne autour de 80.000 ariary la demi-heure, a fait savoir la mère d’un enfant autiste de 10 ans, lors de la présentation du Centre scolaire et éducatif « Avana » à Androhibe, hier.
Comme il faut au moins trois séances par semaine, le coût mensuel s’élève à 960.000 ariary par mois. Si l’on prend en compte la séance psychomotrice, la prise en charge scolaire de l’enfant, les frais de déplacement ainsi que la nourriture, la somme d’un million et demi d’ariary n’est pas loin. Un montant qui n’est pas à la portée de tout le monde.
D’après les témoignages des parents, ce genre de prise en charge dure au moins 5 ans, voire un peu plus pour certains enfants autistes.
Il convient de noter toutefois que la prise en charge de ce handicap, non pas une maladie, varie d’un enfant à un autre. Bien entouré, il arrive même qu’un enfant autiste réalise des performances de génie.
Centre scolaire et éducatif « Avana »
Face à ce contexte, des parents qui ont des enfants présentant des difficultés d’apprentissage se sont réunis au sein d’une association dénommée «Avana», avec comme objectif la mise en place d’un centre scolaire et éducatif du même nom en 2021 à Androhibe. En effet, la prise en charge de ces enfants extraordinaires nécessite des éducateurs spécialisés. Le centre n’avait qu’une dizaine de pensionnaires à son début en 2021, contre 32 actuellement. Une dizaine d’éducateurs spécialisés les prennent en charge.
A la différence des autres centres qui ne prennent en charge que des enfants autistes du niveau primaire, «Avana» dispose d’un niveau secondaire. «Notre objectif est que ces enfants puissent avoir une certaine autonomie à la fin de leur éducation au centre et se libèrent ainsi de certaines dépendances. Cela permet également de détecter leurs talents afin qu’on puisse les orienter vers le secteur professionnel qui leur convient», a indiqué la première responsable du centre, Ravaka Fitahiana Andrianambinitsoa. Elle a déploré toutefois que faute de place disponible, le centre ait refusé une quarantaine de demandes durant cette rentrée scolaire.
Sera R.