La météo annonce des pluies abondantes pour les trois prochains mois. Cette annonce – bonne ou mauvaise ? – est à relativiser. Pour la Jirama, ces pluies seront la bienvenue car elles permettront au barrage d’Andekaleka de tourner en plein régime, ce qui est loin d’être le cas aujourd’hui.
Mais pour la population en générale, cela n’annonce rien de bon. Actuellement, en effet, on assiste à de nombreuses scènes d’inondations meurtrières un peu partout dans le monde. Au Tchad, par exemple, on a enregistré 341 morts depuis à cause des pluies torrentielles et des inondations sévères.
C’est la même chose au Niger avec au moins 273 morts depuis juin. Le Nigeria, le Mali et beaucoup d’autres pays d’Afrique connaissent le même problème. Mais ce phénomène ne touche pas seulement l’Afrique. L’Asie est aussi concernée comme ce qui vient de se passer au Vietnam.
Dans ce pays, des inondations monstres ont eu récemment lieu après le passage du typhon Yagi. Le bilan fait état de 82 morts. Et on se souvient très bien que l’Europe n’a pas été épargnée par ces intempéries pendant l’été, A chaque fois, on n’arrive plus à compter le nombre de sinistrés qui ont par la même occasion tout perdu.
Ce sont là les effets désastreux du changement climatique avec son cortège de canicules, de sécheresses ou d’inondations meurtrières. Ce n’est pas un fait nouveau donc imprévisible. Les farouches défenseurs de l’environnement ont déjà maintes fois tiré la sonnette d’alarme.
Cela fait plus de trois décennies que l’on était prévenu qu’on se dirigeait vers une catastrophe à l’échelle planétaire avec l’exploitation irraisonnée des ressources naturelles, les émissions de gaz à effet de serre… Mais rien n’y avait fait, l’homme s’est toujours entêté de poursuivre ses activités destructrices.
Et beaucoup de dirigeants ne s’en souciaient guère, estimant que les alertes lancées par les environnementalistes n’étaient que du « catastrophisme » exacerbé. Aujourd’hui, on en récolte les résultats. On annonce une « bonne pluviométrie ». Mais bonne pour qui ? Même les cultivateurs ne demandent pas autant de pluie.
Au vu de ce qui se passe dans les autres pays dévastés par des pluies torrentielles, il faut s’attendre à ce que le pays connaisse des difficultés en matières d’intempéries. Certes, on se prépare déjà au pire. Le choix de l’utilisation de véhicules « Sherp » en est une preuve parmi tant d’autres.
Mais le véritable problème est qu’on ne peut pas prévoir à l’avance la capacité de nuisance de ces cataclysmes naturels. Tout ce qu’on remarque est que ces dernières années, ils deviennent plus fréquents et plus violent. Mais en fait, on ne fait que récolter ce qu’on a semé
Aimé Andrianina