Le Crédit d’investissement destiné à l’appui au développement (Ciad) passe de 250 millions d’ariary à 60 millions cette année. Du coup, les députés ne cachent pas leur déception et se demandent comment ils vont réaliser leur promesse de campagne.
Le Ciad est un instrument financier crucial pour les députés, leur permettant d’initier et de mener à bien des projets d’envergure dans leurs circonscriptions respectives. Il permet alors de financer les différentes infrastructures dans les communes, notamment les écoles, routes et autres infrastructures pouvant servir à la population.
Auparavant, ce fonds s’élève à 250 millions d’ariary par député et à 500 millions d’ariary pour les circonscriptions ayant deux élus. Mais suite à une coupe budgétaire, l’Etat a réduit le montant de 70% cette année. Ainsi, les élus ne disposent plus que de 60 millions d’ariary.
« C’est devenu un véritable souci car cette somme a été l’un de nos arguments pour réaliser nos projets de campagne », a indiqué mardi à Mahitsy l’élu d’Arivoni-mamo, Pierre Aimé Rakotondrabesa, en marge de l’inauguration du nouveau bureau du Bif.
« On se sent désemparé devant une telle situation, d’autant que les maires sont arrivés au terme de leur mandat », a-t-il regretté. « Après l’installation des nouveaux maires, nous allons voir comment utiliser le fonds », a expliqué le député.
Comme l’a expliqué le Premier ministre Christian Ntsay lors de la présentation de la Politique générale de l’État (PGE), la diminution du CIAD s’inscrit dans le cadre de laloi de finances rectificative (LFR 2024) visant à combler un déficit budgétaire de 1.300 millions d’ariary. Ces fonds ont été alloués à la Jirama.
T.N