Confédération du Tourisme de Madagascar : soutenir le développement du tourisme durable

La Confédération du Tourisme de Madagascar (CTM) a organisé hier au Forello Expo Tanjombato, en marge de la Foire internationale de l’agriculture (FIA), une table ronde sur le thème « Les axes-clés pour développer le tourisme durable à Madagascar ». Il est temps de changer les défis en opportunités en faveur de ce secteur en pleine mutation.

Le directeur exécutif de la CTM, Lova Ratovo­ma­lala, a rappelé la mission principale de son organisation : «fédérer les professionnels du tourisme, défendre leurs intérêts et promouvoir une vision commune du développement touristique à Madagascar». Composé de 100 membres représentant près de 700 entreprises formelles, la CTM s’affirme comme «la voix officielle du secteur privé touristique dans le pays, agissant en porte-parole au­près de l’Etat et des partenaires techniques et financiers».
Durant la table ronde, le tourisme durable a été au cœur des discussions. Selon Lova Ratovomalala, ce con­cept repose sur trois piliers essentiels : «l’humain, l’environnement et l’économie». «Pour que Madagascar puisse réellement se positionner comme une destination du­rable, il est impératif d’améliorer d’abord les infrastructures de base, telles que le transport aérien et la réhabilitation des routes», a-t-il soutenu. La sécurité des visiteurs est également un enjeu de taille.

Madagascar, une
destination phare
Au-delà de ces aspects, le développement du tourisme durable nécessite une collaboration étroite entre l’Etat et le secteur privé. «Il faut des politiques courageuses, des réformes structurelles et une synergie efficace entre toutes les parties prenantes», a souligné le directeur exécutif de la CTM. Il a surtout insisté sur la sensibilisation et la formation qui pour les opérateurs touristiques, sont des éléments clés du tourisme durable.
Et toutes ces initiatives de développement du secteur devraient aller de pair avec l’adoption du nouveau code du tourisme pour lequel le secteur privé s’est battu pendant près d’une décennie pour qu’il soit en adéquation avec les exigences de durabilité. Cepen­dant, ce code attend encore son opérationnalisation, un processus retardé à plusieurs reprises. Malgré cela, la récente prise de fonction de la ministre du Tourisme, Viviane Dewa, semble re­donner espoir aux acteurs du secteur, qui voient en elle «une alliée déterminée à faire avancer ce dossier».

Bien que Madagascar dispose d’un potentiel touristique considérable, à l’instar du Costa Rica qui attire 2,5 millions de touristes par an malgré sa taille réduite,
il reste encore beaucoup à faire. Le chemin vers un tourisme durable nécessite des décisions courageuses et une coopération renforcée entre toutes les parties prenantes.

Comme l’a souligné Lova Ratovomalala, «avec la vo­lonté et les moyens, Mada­gascar peut aspirer à devenir une destination phare du tourisme durable dans la région».

Arh.

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