Dix cas répertoriés en une semaine: l’incendie de maisons fait rage dans la capitale

Des cabanes en bois et une maison en dur ont été en proie aux flammes hier après-midi à Antsalovana 67 Ha Avaratra, près de Madinox. Un homme a reçu des brûlures superficielles et un enfant a failli mourir sans la célérité de l’intervention de son père. Un autre cas a eu lieu à Ambohibarikely Anosibe, hier, dans la soirée et a fait un mort.

Les deux incendies d’hier étaient le neuvième et le dixième cas signalés cette semaine. Les huit autres se sont produits, le 9 septembre, à Soarano, Andravoahangy, Ampasika, Alasora, Andralanitra, Betafo Ambohimanarina et à Am­bodivona. Sur sa page Facebook, le corps des sapeurs-pompiers de Tsara­lalàna a une fois de plus répété hier, sa sensibilisation à la prudence car «ces derniers temps, il n’y avait pas une seule journée sans incendie de maison». Encore faut-il rappeler que cette période d’étiage est favorable aux incendies. Les origines sont multiples, certains cas pouvant être évités contrairement à d’autres, notamment les incendies criminels. Par ailleurs, le chef de corps des sapeurs-pompiers de Tsaralalàna, le commandant Eric Ralaivaonoro, a demandé aux usagers de la route, de céder le passage aux fourgons d’incendie pour permettre aux soldats du feu d’intervenir à temps.

Vendredi 13 !
Vers 15h aux 67 Ha Avaratra, une maison à étage dont le rez-de-chaussée servait d’atelier de réparation de batteries et l’étage comme habitations de quatre ménages, a pris feu. «J’habite à l‘étage dont le feu d’origine indéterminée, est parti. J’ai pris une sieste chez moi quand notre maison a pris feu. Je voulais sauver quelques objets mais ma femme m’a tiré par la main. J’ai reçu des brûlures sur ma main sans pouvoir rien emporter», s’est indigné un père de deux enfants qui ont eux aussi pleuré car toutes leurs fournitures scolaires ont été réduites en cendres.

Un autre père de famille qui habite dans une autre cabane, raconte : «Je suis un vendeur de soupe. Je quitte habituellement ma maison vers 15h et c’était au moment où je m’apprêtais à vaquer à mon occupation quotidienne que l’incendie s’est déclaré. Il n’y avait personne à la maison à part mon enfant en bas-âge qui était malade et dormait. Je l’ai immédiatement sauvé, sans avoir eu le temps de retourner pour récupérer ne serait-ce que ma carte d’identité».

Aucun répit du côté des sapeurs-pompiers
Les flammes ont englouti quatre ateliers de concassage de pierres, de fabrication de meubles et de réparation de batteries, ainsi que des habitations de huit ménages, tous en bois. Le drame a fait plus d’une quarantaine de victimes et causé plusieurs millions de dommage. Le feu a touché une partie des maisons en dur limitrophes, sans y avoir fait des dégâts importants. Une autre cabane quoiqu’épargnée par le feu, a été détruite durant l’intervention.
La vingtaine de soldats du feu qui se sont rendus sur place après l’alerte, ne sont parvenus à maîtriser l’incendie que vers 17h, alors qu’ils ont mobilisé trois fourgons d’incendie et une citerne.

Un mort à Anosibe

Hier vers 21h, un incendie s’est également déclaré à Ambohibarikely Anosibe. Les riverains se sont donné la main pour lutter contre l’embrasement avec les moyens du bord. Une construction en bois a pris feu pour des raisons encore indéterminées. Même si les dégâts matériels n’étaient pas vraiment considérables, un homme âgé de 71 ans qui y dormait, a perdu la vie. Informé de la situation, le député Désiré Rafidimanana s’est vite rendu au chevet des victimes. Une bougie non éteinte aurait été à l’origine du drame mais la famille de la victime soupçonne un homicide volontaire maquillé en incendie sachant que des blessures ont été décelées sur le visage et la gorge du septuagénaire.

LR

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