Vivement la mise en œuvre de la nouvelle stratégie de lutte contre la corruption cette année. Compte tenu de l’évolution des choses, on espère que les consultations régionales menées dans ce sens, permettront
d’adopter une nouvelle politique plus efficace, pour en finir avec ce fléau qui gangrène la société et l’économie.
Madagascar est tombé dans le gouffre profond de la corruption qui n’épargne aucun secteur car devenue une pratique courante et banalisée. Alors que les préparatifs des élections communales battent leur plein, la corruption n’est jamais loin, elle est ancrée dans la structure institutionnelle et entache le processus. Certains futurs candidats éprouvant des difficultés à compléter leurs dossiers de candidature en bonne et due forme, pour diverses raisons, sont obligés de « Mametrà kely », ou verser un dessous de table, pour obtenir les pièces manquantes de leurs dossiers, sans respecter les procédures établies en la matière.
Obtenir l’état 211 Bis est un parcours du combattant. Et nombreux se plaignent que certains agents des impôts profitent de la complexité de la procédure, pour soutirer de l’argent aux candidats désemparés en contrepartie de l’octroi d’un certificat de régularité fiscale. Il en est de même pour le casier judiciaire qui, normalement serait délivré dans un délai de 3 jours maximum pour un citoyen lambda. Mais pour les candidats, c’est une toute autre histoire. Il faut corrompre alors qu’ils ne sont pas encore élus.
L’exemple vient-il d’en haut ou d’en bas finalement? Car au milieu, il est clair que le processus est déjà bien rodé. Sans pots-de-vin, sans rien. « Mametrà kely » est le mot d’ordre.
T.N