Nécrologie : le professeur Serge Henri Rodin, est parti pour un monde meilleur

Il était un professeur aimé de ses étudiants, une figure emblématique de la culture malgache, une référence pour beaucoup de jeunes. Serge Henri Rodin s’est éteint hier, à l’âge de 75 ans et laisse un grand vide dans l’univers de l’art et de la culture malgache.

«Il était celui qui m’a poussé à devenir ce que je suis actuellement », annoncent plusieurs de ses étudiants de la faculté des Lettres de l’université d’Anta­nanarivo à Ankatso. Il était l’un des professeurs à soutenir et responsables du parcours « médiation culturelle ». En effet, beaucoup de ses étudiants sont devenus des acteurs actifs dans le monde de la culture. Certains ont même créé une page spéciale de remerciements au professeur Rodin, sur les réseaux sociaux, en guise de reconnaissance.
Ecrivain, critique littéraire, musicien, auteur compositeur, enseignant-chercheur, membre de l’académie malgache et également observateur de la société et de la culture malgache, il a écrit plusieurs ouvrages, entre autres « Les chansons populaires de Madagascar », en 1976, « Contes, mythes et traditions populaires », en 2005, « Musique malgache et marché de la musi­que », en 2007… Serge Rodin avait reçu la médaille du Grand Officier de l’ordre national, et commandeur de l’Ordre du mérite.
Des témoignages
et des condoléances

Une pluie de condoléances pour Serge Rodin, sur les réseaux sociaux. « Il m’a permis d’avoir confiance en moi, et de me lancer dans le monde de la culture », annonce DJ San­dix. « Il est rare qu’on rencontre une personne aussi exceptionnelle, j’ai eu la chance de le côtoyer, de rire à ses blagues mais surtout d’être son élève », exprime la photographe Niry Soa.
« Etre heureux, c’est ça, réussir sa vie. Tel a toujours été sa phrase pour me soutenir », ajoute Elle Raza, un étudiant en médiation culturel. « Il incarnait l’éloquence et la justesse de pensée », témoignent Hakanto Contemporary et l’artiste Joël Andrianomea­risoa.
« Plus qu’un professeur, un être attentif à l’émergence des lettres, discret et fidèle dans
son accompagnement. Merci Mon­sieur Rodin », s’exprime l’écrivain Jean-Luc Rahari­ma­nana. « Je suis effondrée. Triste de cette incommensu­rable perte », exprime Elia Ravelomanantsoa. « Les élites sont toutes parties », se désole Rossy. Les derniers hommages se tiendront à l’Ecar Faravohitra et l’enterrement aura lieu à Ambodiafontsy.

Holy Danielle

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