Sans précédent !

A ce rythme, il ne risque pas d’y avoir pléthore de candidats aux élections communales. Ce serait sans précédent depuis 2019 où 6 303 dossiers étaient déposés à l’échelle nationale pour les maires et 4 942 dossiers pour les conseillers communaux et municipaux. Cette fois et contre toute attente, les candidats manquent à l’appel et ça ne se bouscule pas au portillon. C’est à croire que les politiciens, les partis politiques… tournent carrément le dos aux urnes.
D’après les dernières données, le nombre de candidatures reçues dans tout Madagascar, ne dépasse même pas la barre des 200 et a diminué de 90% comparativement à 2019, alors qu’à part le montant de la caution d’un montant de 20 millions d’ariary, le double de celle requise lors des derniers scrutins, les procédures restent les mêmes.
Pour les observateurs, cette chute du nombre de candidats aux Communales et municipales est prévisible. Il se pourrait même que dans certaines communes éloignées, il n’y aurait même pas d’aspirants aux maires issus notamment du groupement indépendant voire de l’opposition. D’ailleurs à l’heure actuelle, plusieurs villes et villages n’ont aucun candidat déclaré, du jamais vu depuis des décennies.
Dans ce contexte, les futurs candidats se plaignent des procédures compliquées régissant la délivrance des documents exigés. C’est un fait, mais durant les élections précédentes, constituer un dossier de candidature complet a toujours été une autre paire de manches, mais cela n’a jamais empêché les prétendants aux mairies de franchir le Rubicon.
A vrai dire,cette baisse drastique du nombre de candidats est aussi attribuable à d’autres facteurs de taille, comme le nerf de la guerre. Après avoir mis le paquet et joué leur va-tout aux élections législatives, plusieurs partis ne disposent plus de ressources nécessaires pour présenter des candidats aux Communales, de même pour les membres qui ambitionnent de se porter candidats. Ce n’est certainement pas la volonté qui manque, mais l’argent de la caution et surtout le budget de campagne électorale, d’autant qu’on n’est pas sûr de gagner ou de récolter plus de 5% des voix, synonyme de remboursement de la caution. En tout cas, à cette allure, les électeurs n’auront pas l’embarras du choix aux élections communales.

JR.

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