Une fois ça passe…

Et revoilà la vieille rengaine dénonçant ce que les opposants qualifient de manœuvre politique, pour empêcher Marc Ravalomanana de se présenter aux élections. C’est toujours le même refrain. Il y a même de quoi faire tout un drame, à entendre les déclarations à tonalité polémique, des ténors de l’opposition, qui refusent de se rendre à l’évidence et regarder la réalité en face. Ni l’Ovec et encore moins la Ceni n’envisagent de revenir sur leurs décisions. Aucun retour en arrière n’est possible.
Marc Ravalomanana a failli à son engagement qu’il a pris en 2018, selon lequel il allait s’acquitter de ses impôts impayés juste après la présidentielle. A vrai dire, il a vendu la peau de l’ours avant de l’avoir tué. Il a vraiment cru qu’il allait gagner, avec tout ce que cela implique comme se soustraire au paiement de ses impôts qui visiblement faisait partie de ses prérogatives durant sa présidence. Mais adieu veau vache cochon, avec une lourde dette à porter qu’il n’a nullement l’intention de payer dans tous les cas.
Sauf que la politique a ses raisons que la raison ne peut pas comprendre. Vraiment, personne ne s’attendait ni même Marc Ravalomanana lui-même qu’un jour, l’ancien maire de la Capitale devenu président de la République se porterait à nouveau candidat à la mairie d’Antananarivo, après la déroute de l’opposition aux législatives. A défaut de majo­rité absolue à l’Assemblée nationale, la seule manière d’ébranler le régime en place est de briguer le poste du premier magistrat de la Capitale dans les urnes. Mais non seulement, Marc Ravalomanana est rattrapé par son passé, mais également par le Fisc. Et, il savait que sa candidature sera compromise.
L’ancien président n’a pas payé ses arriérés d’impôts, du coup il est tout à fait logique que sa candidature ne tienne pas la route. Mais ses partisans ne l’entendent pas de cette oreille et continuent de jouer la victime et politiser ce pro­blème que Marc Ravalomanana a lui-même créé. Ils ont oublié qu’une fois ça passe et deux fois ça lasse.

JR.

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