Le Festival Sica rempile pour sa 18e édition du 4 au 10 novembre à Libreville (Gabon), en mettant à l’affiche le groupe Masabao qui fera résonner le « Taroba ».
Ce rendez-vous phare des férus de la musique moderne d’inspiration traditionnelle, rassemble plus d’une centaine d’artistes issus des quatre coins du continent autour du thème « L’impact éducatif de l’artiste au sein de la société africaine ». Parmi eux, Masabao qui vient du sud de Madagascar.
Au-delà de ces images lugubres qui ternissent la réputation de la partie australe de l’île, à cause notamment de l’insécurité grandissante qui y règne, le groupe Masabao veut démontrer à travers sa musique que cette contrée a encore de l’espoir. Masabao correspond à un début de la maturation d’un fruit et plus précisément celui du raketa.
« Chez les Antandroy, lorsqu’une personne quitte ses terres et qu’il paraît très difficile pour lui d’y retourner, elle pourrait tomber malade ou être victime de choses néfastes. Dans ce cas, on utilise le raketa, pour conjurer le mauvais sort », explique Manambilo Zanatsoa, le membre fondateur du quintet.
Le chanteur de « Toliho » perfectionne son style dans « Taroba », un genre musical propre à cette région, qui emprunte plusieurs instruments de musique comme la mandoline ou encore le violon. « De nombreuses formes d’art et de cultures existent à Madagascar, mais beaucoup d’entre elles, sont malheureusement encore méconnues et non exploitées. Nous essayons d’apporter notre pierre à l’édifice », fait savoir le groupe Masabao, qui transmet à travers ses chansons un message engagé et rassembleur, marqué par ses racines Antandroy.
Joachin Michaël