Pour qui sonnera le glas ?

Tous les jours, par le biais des différents médias, on apprend que plusieurs personnes ont connu une mort violente. Comme Madagascar n’est pas le cadre d’un conflit armé – que le ciel en soit loué -, la cause de ces décès ne peut être que différente.
En tout état de cau­se, si ce ne sont pas les accidents de circulation, ce sont les affrontements entre les forces de l’ordre et les bandits de tous acabits qui font état de toutes ces morts violentes. Lors de ces affrontements, bien souvent, et malheureusement, les pertes sont enregistrées des deux côtés.
Ce fut le cas tout dernièrement quand trois militaires sont tombés dans un guet-apens dressé par les dahalo. Mais a priori, ce sont les accidents de circulation qui sont les plus meurtriers quand on fait le compte. Cela ne con­cerne pas seulement la circulation en milieu urbain.
Les routes nationales, bien souvent, sont tout autant le théâtre de graves accidents de circulation. Et ils sont beaucoup plus spectaculaires. Bien évidemment, les excès de vitesse sont les principales causes de ces accidents. Autrement dit, ce sont des accidents qui auraient pu être évités avec plus d’attention de la part de ceux qui sont au volant.
Ces excès concernent tout aussi bien les véhicules motorisés à quatre roues que les deux roues. On se demande alors quand est-ce que ces chauffards de di­manche comprendront-ils qu’il existe des circuits fermés où ils peuvent assouvir leur soif de sensations fortes en roulant à grande vitesse ?
Il est inconcevable que des véhicules de poids lourd (camions, taxi-brousse …) se permettent de rouler à tombeau ouvert sur les routes nationales. En agissant ainsi, ils mettent en danger la vie d’autrui. Si ce n’était que leur vie qu’ils mettaient en jeu, on comprendrait mieux car c’est leur choix.
Beaucoup de ces chauffards comprennent leurs erreurs, mais seulement après coup. C’est pour cette raison que de nombreux chauffeurs, après un accident de ce type, préfèrent prendre la fuite plutôt que de faire face à une éventuelle vindicte populaire.
Quant aux deux roues, sur les routes nationales et surtout en milieu urbain, ils se considèrent toujours comme les seuls usagers de la route. Dans la plupart des cas, les accidents qu’ils provoquent relèvent de
leur responsabilité. Dé­pas­sements à gauche, dépassements dans un virage … . On ne compte plus leurs fautes de conduite.
On dirait qu’ils se considèrent comme im­mortels aux manettes de leurs motos ? Certains motocyclistes n’hésitent même pas à provoquer les automobilistes. Et trop souvent, ces derniers ne se laissent pas faire. Et finalement, cela terminera de façon tragique. Pour qui sonnera le prochain glas ?

Aimé Andrianina

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