Les cas de vol de deux-roues n’occupent pas systématiquement une place dans la rubrique Faits divers, certes, mais ils ont connu une ampleur inquiétante ces derniers temps. Les voleurs recourent à tous les moyens possibles pour parvenir à leurs fins. C’est notamment le cas, avant-hier soir à Anosiala Ambohidratrimo, où le dénommé Didier Rafanomezantsoa, un conducteur de taxi-moto, a été victime d’un bike-jacking.
Cet habitant d’Andohatapenaka, âgé de 34 ans, marié et père de deux enfants, a exercé cette activité depuis trois ans. Il est même membre de l’association des taxis-moto, quoique le scooter gris de marque G5 qu’il utilise ne lui appartienne pas, a précisé son épouse, Heritahiana Rafalisoa, hier au téléphone.
Mal lui a pris, avant-hier soir, en acceptant de conduire un client depuis la station Jovena des 67 Ha jusqu’à Anosiala. Tout s’est bien passé durant le trajet mais arrivé à destination, son soi-disant client a sorti un couteau et l’a blessé au bras avec. Comme si cela ne suffisait pas, son assaillant lui a encore asséné des coups sur la tête, le blessant grièvement.
Ayant constaté que sa victime n’était plus en mesure d’opposer une quelconque résistance, le malfaiteur lui a volé ses effets personnels, notamment son téléphone et ses cartes d’identité, en plus du scooter. Des passants ayant vu le père de famille maculé de sang, l’a évacué au Centre hospitalier universitaire d’Anosiala, accompagnés d’éléments de la gendarmerie.
A chaque jour son lot de signalements de vol de deux-roues
Depuis, les appels aux proches et connaissances de la victime ont défrayé la chronique. La large diffusion de l’annonce a porté ses fruits, car la famille du trentenaire est déjà au courant de la situation, la même soirée, vers 22h. Et, cette forte mobilisation s’est poursuivie, hier, à travers l’envoi par mobile money à titre de contribution aux frais d’hospitalisation. Cependant vers 17h hier, il paraît qu’un hacker aurait été parvenu à pirater le compte dédié à cet effet pour soutirer les soldes qui s’y trouvaient.
L’état de santé de Didier Rafanomezantsoa est désormais stable, selon son épouse, même s’il avait des bosses et des bleus sur la tête à cause des frappes qu’il a essuyées. D’ailleurs, il poursuit encore ses soins à
l’hôpital. Questionnée si une plainte a été déposée au niveau des forces de l’ordre, son épouse a indiqué que le propriétaire du deux-roues s’en est occupé.
Quoi qu’il en soit, le cas de Didier Rafanomezantsoa met au grand jour les risques encourus par les adeptes de deux-roues. Presque chaque jour au moins un cas de vol de moto et/ou scooter est signalé sur les réseaux sociaux, non seulement dans la capitale mais à travers le pays. Certains prennent la forme de bike-jacking, d’autres de vol par effraction ou même de braquage.
LR