La Douane malgache a initié une large consultation publique en vue de l’élaboration de son prochain plan stratégique pour la période 2025-2029. Cette démarche a pour objectif de recueillir les avis des opérateurs économiques et des administrations publiques impliqués dans les échanges internationaux, dans le cadre d’une série de rencontres à Antananarivo du 24 au 26 septembre et à Toamasina le 4 octobre.
Lors du lancement officiel de cette initiative, hier à l’hôtel Ibis Antananarivo, le directeur général des Douanes, le Dr Ernest Lainkana Zafivanona, a que « l’objectif est d’identifier les attentes et recueillir les propositions des parties prenantes, afin de définir les orientations stratégiques pour le prochain quinquennat ». Loin de se limiter à des changements internes, la Douane entend intégrer les besoins de tous les acteurs du commerce international, rendant ainsi son plan plus inclusif et en phase avec les réalités économiques du pays.
Différents thèmes sont abordés à l’instar de la facilitation des échanges, du rôle fiscal de la douane, la sécurité, ainsi que du développement organisationnel et de la gestion du capital humain. « Face à la mondialisation et à l’évolution rapide du commerce international, la Douane doit s’adapter aux nouvelles dynamiques pour maintenir l’efficacité de ses services », a concédé le Dr Ernest Lainkana Zafivanona.
Le DG de la Douane a par ailleurs précisé que cette consultation adopte une approche novatrice. « Contrairement à la consultation de 2019, où un simple questionnaire papier était utilisé, cette édition inclut des discussions en présentiel avec les partenaires et les usagers de la Douane », a-t-il souligné.
Réformes douanières
En outre, des échanges de bonnes pratiques sont prévus, notamment avec des douanes étrangères, afin d’explorer les défis liés au commerce électronique. Cette méthode participative vise à renforcer l’efficacité des réformes futures.
L’un des axes majeurs de cette réforme, porte sur la réduction des délais de dédouanement, un enjeu clé pour les opérateurs économiques. « A Toamasina, qui représente 75% des opérations douanières, le délai moyen a déjà été réduit à six heures grâce aux réformes. L’objectif est de le ramener à trois heures d’ici décembre, avec l’introduction de nouvelles technologies de scanning », assuré le DGD.
Ces avancées devraient également permettre de réduire significativement le délai de séjour des marchandises dans les ports et aéroports, diminuant ainsi les surcoûts pour les importateurs et exportateurs.
D’ici décembre, l’utilisation complète des scanners permettra de diminuer de 30 heures le temps de traitement par conteneur, atteignant ainsi l’objectif de trois heures. Cependant, les délais de séjour des marchandises, actuellement de 14 jours, devront également être réduits pour éviter les surcoûts.
Arh.
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