Délestages persistants: le secteur privé exprime son exaspération

Selon une enquête de la Banky Foiben’i Madagasikara, menée au second trimestre de 2024, le délestage est l’un des trois principaux obstacles au développement des activités des entreprises, juste derrière l’incertitude économique et sociopolitique. Actuellement, subissant de plein fouet les coupures de courant, le secteur privé se trouve en situation critique.

Force est de constater que la Jirama, la société nationale de distribution d’électricité, peine à satisfaire les besoins énergétiques de la population et du secteur privé. Les petites entreprises, telles que les pâtissiers ou les dentistes, sont contraintes d’annuler des commandes ou de les reporter. Les restaurants, quant à eux, doivent réduire le coût de leurs services, tandis que les grandes industries enregistrent des pertes importantes en raison de la dégradation des produits en cours de fabrication.
Face à ces défis, le secteur privé exprime son exaspération, par le biais du Syndicat des industries de Madagascar (Sim).

Cri de détresse
Le président du Sim Tiana Rasamimanana, a récemment rencontré le ministre de l’Industrialisation et du Commerce, David Ralambofiringa, pour discuter de cette situation préoccupante. Il a demandé que la Jirama respecte au moins le planning de délestage annoncé, pour permettre aux entreprises de mieux organiser leurs horaires et leurs activités.
«Les industriels ne s’opposent pas au redressement de la Jirama ni à la politique de l’Etat, mais il est essentiel que tous les acteurs s’engagent pour trouver un équilibre qui minimise les impacts pour toutes les parties», a-t-il déclaré. Le Sim a également formulé de demandes précises, telles que l’aide aux entreprises à faire face aux coupures. Et le Sim se dit ouvert au dialogue pour trouver des solutions pérennes.
Depuis plusieurs semaines, les délestages affectant la capitale malgache, Antananarivo, et ses environs, se sont intensifiés. Les coupures d’électricité, autrefois programmées pour durer deux heures, dépassent désormais ce délai, laissant certains quartiers sans électricité pendant plusieurs heures le matin, le midi et le soir. Cette situation engendre des perturbations majeures dans le quotidien des citoyens et dans le fonctionnement des entreprises, petites et grandes.
Outre la capitale, d’autres régions de Madagascar, subissent également ces délestages réguliers, aggravant encore la crise énergétique qui pèse sur l’ensemble du pays.

Arh.

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