Comme chaque année, à la même période, on assiste à d’immenses feux de brousse un peu partout dans le pays dans l’attente de la période de pluie. Ces feux ont-ils pour origine des actes criminels ou sont-ils arrivés accidentellement ? Pour le moment, on ne peut encore rien dire à ce sujet.
Bien évidemment, ces feux peuvent être provoqués accidentellement suite à un manque d’attention. Mais toujours est-il qu’on ne manque pas de remarquer que les mêmes évènements se reproduisent chaque fois qu’on se trouve dans une période électorale comme maintenant. Simple coïncidence ?
Et bien souvent, ce sont les plateaux du Tampoketsa qui en font les frais et des centaines de milliers d’hectares sont à chaque fois ravagés par les flammes. Le feu s’y développe facilement parce que la végétation est constituée de broussailles qui brûlent facilement. D’autant plus, c’est une région plus ou moins isolée.
En conséquence, il n’est pas possible d’intervenir rapidement dès les premières alertes. Ceux qui sont chargés de lutter contre les feux arrivent trop tard. Bien sûr, les habitants des villages avoisinants font toujours ce qu’ils peuvent parce que, des fois, leurs maisons d’habitation peuvent être menacées par les flammes.
Mais dans cette lutte inégale, ce sont les flammes qui dictent leur loi en dernière instance. Ces feux présentent également un danger pour tous ceux qui fréquentent les routes nationales dans ces zones en flamme. Effectivement, il arrive que le feu arrive jusqu’au bord de la route.
C’est le cas sur la route nationale (RN4) reliant Antananarivo à Mahajanga. Les automobilistes doivent faire très attention quand il y a des flammes, surtout quand ces flammes apparaissent des deux côtés de la route. Il vaut mieux s’arrêter et attendre dans un endroit sécurisé plutôt que de braver les flammes.
Un accident est vite arrivé avec un véhicule qui contient assurément des produits inflammables. Dans la mesure du possible, il vaut mieux éviter un drame. Ce conseil ne concerne pas uniquement cet axe routier. D’autres routes nationales présentent un danger similaire.
On se souvient tout récemment de l’incendie qui a embrasé l’Isalo. C’est le même danger. Et il est fort déplorable que lors de ces feux de brousse, même les réserves naturelles sont mises en danger. La réserve naturelle d’Ankarafantsika a déjà subi des dommages considérables après avoir été la proie des flammes, il y a quelques années.
Il est évident que les incendies n’épargnent pas les forêts. Et tous les efforts qui ont été faits depuis des décennies en matière de reboisement sont réduits à néant en quelques jours par le feu. Tout ce qu’on peut dire est que, pour le pays, ces feux de brousse sont un véritable fléau.
Aimé Andrianina
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