Décor tout planté pour les élections communales, après la clôture jeudi des candidatures. Il n’y a plus de doute quant à la tenue des scrutins le 11 décembre. Le processus suit son cours normal et plus aucune ombre au tableau, après que le Tim, plus précisément Marc Ravalomanana ait fini par désigner son remplaçant ou son successeur. C’est dire que l’ancien président se résigne finalement à accepter son sort. En vérité, pris dans l’étau du fisc, Marc Ravalomanana ne pouvait pas faire autrement que de transmettre le flambeau à quelqu’un, de père en fils, qui n’est pas n’importe qui car il s’agit de Tojo Ravalomanana.
Pour le Tim et ses partisans, se mettre à l’écart des Communales, quitte à boycotter les élections, ne semble plus la meilleure stratégie à adopter. Apparemment, ils ont tiré des leçons du passé car avec ou sans le Tim, le rendez-vous aux urnes aura bien lieu. Ils ne pouvaient pas se permettre de n’avoir aucun candidat dans la Capitale, en révélant au dernier moment le nom de Tojo Ravalomanana. En fait, dans la majorité des circonscriptions en l’occurrence dans la Capitale, certaines plateformes n’ont dévoilé les noms de leurs candidats qu’au dernier jour de dépôt des dossiers.
A Antananarivo, l’Irmar a aussi joué la carte de la discrétion, même si la candidature de Harilala Ramanantsoa a été un secret de polichinelle et qui tombe sous le sens. Miser sur une femme d’affaires visionnaire qui n’a jamais été compromise dans une affaire douteuse, est un choix politique, pas anodin d’une candidate d’ouverture, à l’opposé du système politique verrouillé du clan Ravalomanana.
Rien n’est encore joué dans la ville des Mille. Un duel serré en perspective entre l’Irmar et le Tim, malgré la présence d’autres candidats surprises comme Monja Roindefo ou Ndriana Razanamasy. Le décor est planté.
JR.