Prochaine session parlementaire: «Nifin’Akanga» déposera une nouvelle proposition de loi sur l’ITG

A l’occasion de la célébration de la journée mondiale du droit à l’avortement sécurisé samedi, le mouvement féministe « Nifin’Akanga », luttant contre toutes formes de violences faites aux femmes et pour leurs droits, déposera une nouvelle proposition de loi sur l’Interruption thérapeutique de la grossesse (ITG), lors de la prochaine session parlementaire.

«Nous allons continuer la lutte et travailler avec des juristes et des députés qui partagent nos convictions pour défendre cette nouvelle proposition de loi devant le parlement», a fait savoir la cofondatrice du mouvement «Nifin’Akan­ga», Kemba Ranavela.
A la différence de l’avortement ou l’Interruption volontaire de la grossesse (IVG), l’ITG est une interruption de grossesse pratique pour des raisons médicales concernant le fœtus ou la mère. A rappeler qu’une proposition de loi a déjà été déposée à l’Assemblée nationale au mois d’octobre 2021. Cinq mois plus tard, ce projet de loi est resté lettre morte, d’ailleurs, il a été retiré discrètement à l’ordre du jour et tombe aux oubliettes.
«C’est une manœuvre anti-démocratique car on aurait dû discuter de cette proposition de loi au lieu de la diaboliser», s’est indigné le comité de suivi de ce projet de texte.

Journée mondiale du droit à l’avortement sécurisé
Pour marquer la journée mondiale du droit à l’avortement sécurisé, «Nifin’Akan­ga» a organisé une série d’événements samedi au Café de la gare Soarano. Notam­ment une exposition informative sur les raisons médicales justifiant l’ITG. «Une femme a le droit de ne pas mourir en cas de nécessité médicale», a souligné le mou­vement.
Dans la foulée, des résultats de recherche menée par des universitaires et des journalistes d’investigation sur les pratiques d’avortement à Madagascar, ont été également présentés. Diffé­rents thèmes ont été ainsi abordés, entre autres, l’impact de l’avortement sur les étudiantes, pratiques et con­séquences des avortements non sécurisés, les risques de complications et de décès liés aux pratiques clandestines de l’avortement non sécurisé.

Sera R.

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