AIPA et Administration pénitentiaire : surpopulation et infrastructures carcérales au menu

Un Atelier sur les infrastructures pénitentiaire en Afrique (AIPA) se tient dans la capitale pour trouver des solutions face aux défis de la détention en Afrique.

«L’objectif principal de cet atelier est de renforcer les bases déjà établies durant les précédentes rencontres sur les conditions de détention dans toute l’Afrique. Les prisons doivent répondre aux normes internationales», a fait savoir le Rapporteur spécial du Comité international de la Croix Rouge (CICR) dans son discours. L’atelier se tient depuis hier à Anosy jusqu’au 4 octobre. La cérémonie d’ouverture a été marquée par une minute de silence en hommage aux six détenus de Mananjary, victimes de malnutrition, il y a un mois et demi.

Ce quatrième atelier regroupe plusieurs praticiens de la détention de tout le continent africain, venant de l’Algérie, du Bénin, du Burkina Faso, de la Côte d’ivoire, de la Guinée Bissau, de la Guinée Conakry, du Mali, du Maroc, de l’île Maurice, du Niger, du Sénégal, du Tchad et du Togo. Sur ce, l’infrastructure pénitentiaire sera au centre des discussions. L’atelier sera clôturé vendredi et de nouvelles résolutions sont attendues.
Prises de mesures
L’atelier de l’AIPA cadre parfaitement aux besoins de Madagascar en matière de détention carcérale. Outre la malnutrition carcérale, la vétusté des prisons, la surpopulation sont autant des fléaux qui sévissent à Madagascar. D’après le Directeur général de l’Administration pénitentiaire (DGAP), Arsène Ralisaona, la prison d’Antanimora est la plus surpeuplée de Madagascar. L’inau­guration de la prison d’Avaradrano devrait permettre d’alléger cette situation. Le ministère de la Justice ayant déjà proposé des solutions pour réduire la surpopulation carcérale, le DGAP a fait savoir que le ratio condamné/prévenu s’élève déjà à 51% actuellement.
Pour le ministre de la Justice, Benjamin Rakotomandimby, la tenue de cet atelier tombe à pic en cette période où Madagascar est en plein accomplissement de ses projets au sein des prisons. «La coopération avec le CICR a connu un franc succès auparavant mais des mesures d’accompagnement sur le long terme sont nécessaires pour la maintenance des infrastructures», a-t-il fait sou­ligner. Il note ainsi que 5 des 9 prisons construites ont déjà été inaugurées.

T.N

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