Sur les quelque 28 millions de Malgaches actuels, 18 millions n’ont pas encore accès aux services de base d’assainissement, selon le constat du ministère de l’Eau, assainissement et hygiène (MEAH), l’Unicef et l’ONG Wateraid Madagascar. «Un besoin qui se fait surtout sentir en milieu rural où la situation est alarmante», ont-ils déploré avant de souligner l’urgence d’améliorer les infrastructures dans ce secteur.
Dans cette optique, un atelier national sur l’assainissement géré en toute sécurité ou «Safely Managed Sanitation (SMS)» a été organisé durant trois jours à Antsirabe, la semaine dernière. Appuyé par le MEAH, l’Unicef et Wateraid Madagascar, cet événement a réuni les principaux acteurs du secteur assainissement avec comme objectif d’élaborer des stratégies afin de répondre aux besoins pressants du pays en matière d’assainissement. «L’atelier s’est concentré sur la nécessité de passer de l’accès aux latrines basiques, à l’accélération de l’accès à des services d’assainissement gérés en toute sécurité, tant en milieu urbain que rural», rapporte Wateraid Madagascar. Cela couvre toute la chaîne de services, depuis l’utilisation effective de toilettes par les ménages jusqu’à la vidange des fosses, le transport et la valorisation des matières fécales. «L’atelier a abouti à des actions prioritaires pour atteindre l’accès universel à ces services d’assainissement d’ici 2030, tout en répondant aux défis nationaux», a fait savoir Wateraid.
Compte tenu de la croissance rapide de la population malgache, la demande en services d’assainissement devrait atteindre 32,3 millions de personnes, d’ici 2032.
Sera R.