Avec les vastes terres cultivables et appropriables pour la culture de riz, Madagascar vise l’autosuffisance alimentaire dans les prochaines années. Suite au Sommet de la Coopération Chine-Afrique (FOCAC) 2024 qui s’est tenu à Beijing (Chine), le pays va adopter le système moderne chinois pour la culture du riz hybride afin d’assurer ce défi.
Lors de son intervention sur la chaîne nationale malgache, lundi, le Président de la République, Andry Rajoelina, a réaffirmé sa détermination à garantir la sécurité alimentaire pour le peuple malgache, en évoquant l’ambition de redevenir le «grenier de l’Océan Indien».
Avec des méthodes artisanales et traditionnelles, le rendement du riz à Madagascar est limité à 3 tonnes par hectare. Cependant, l’introduction de la technologie agricole chinoise pour la culture du riz hybride pourrait multiplier ce rendement par cinq, atteignant jusqu’à 15 tonnes par hectare. Cet accord, signé entre Madagascar et la Chine, vise à améliorer la productivité agricole grâce au riz hybride. «Nous souhaitons mettre en œuvre cette culture dès la prochaine saison de ‘fanetsana’», a déclaré Andry Rajoelina.
Perspectives
La culture du riz hybride pourrait transformer l’économie nationale. Et pour la majorité de la population vivant en milieu rural, un bénéfice de 6 millions d’Ariary par hectare est envisageable pour les riziculteurs, ce qui aurait un impact positif sur le Produit Intérieur Brut de Madagascar. Une exportation du riz est également envisageable dans les années à venir.
La priorisation de l’agriculture est donc en perspective. Le Chef de l’Etat a également souligné l’importance de la recherche malgache pour obtenir de meilleurs résultats. «La porte d’Iavoloha est ouverte pour les chercheurs malgaches», a martelé le Président à la fin de ce point.
MRS