Tout récemment, suite à un risque de présence de salmonelle, des produits alimentaires ont fait l’objet d’un rappel. En conséquence, tous les produits concernés ont été retirés des rayons des magasins par crainte d’intoxication alimentaire pour les consommateurs
C’est le cas tout récemment des sachets de nouilles en nid commercialisés sous la marque Suzy Wan dans les magasins des enseignes Intermarché, Leclerc, Coopérative U et Colryut, en France. Les autorités et les fabricants de ces produits ne prennent aucun risque quand il s’agit de la santé alimentaire des consommateurs.
A Madagascar, on est bien loin d’avoir le même souci de protéger à l’avance la population d’une éventuelle intoxication alimentaire. Le plus souvent, c’est seulement après des cas d’intoxication alimentaire qu’on intervient. Autrement dit, on ne réagit qu’après coup.
D’ailleurs, on ne
sait pas si des analyses sont systématiquement effectuées sur toutes les denrées alimentaires qui entrent dans le pays en provenance de l’extérieur. On ne peut pas en être sûr. Ce qui fait que l’on s’en remet totalement aux fournisseurs étrangers quant à la qualité des produits alimentaires importés.
Cependant, il faut remarquer que certaines pratiques malhonnêtes mettent en danger la santé des consommateurs. En effet, entre autres, certains commerces n’hésitent pas à changer la date de péremption des produits qu’ils vendent au risque « d’empoisonner » les consommateurs.
D’autres agissements sont plus grave encore. Depuis quelques mois, une quantité très importante de riz avarié circule de ville en ville. On cherche par tous les moyens à écouler ce produit impropre à la consommation au niveau des différents marchés.
Pour ce faire, les marchands sans scrupule le mélangent avec du riz de bonne qualité afin d’induire en erreur les consommateurs. Mais la question qui se pose est : Comment peut-on soustraire une aussi importante quantité de marchandises du contrôle des différents responsables ?
Bien évidemment, on peut douter de l’existence de complicités à tous les niveaux. Autrement, comment se fait-il qu’on puisse faire transiter du riz avarié dans divers points de l’île (De Mahajanga à Toliara…) ? Certains responsables ont certainement été payés pour qu’ils ferment les yeux.
Quant aux prétendues différentes Associations pour la protection des intérêts des consommateurs, elles brillent par leur inertie. La dénonciation de ces mauvaises pratiques repose sur quelques bonnes volontés. Finalement, on ne peut compter que sur des initiatives individuelles. Autrement, tout se passerait aux risques et périls des consommateurs.
Aimé Andrianina