Délestage tournant : les Petites et moyennes entreprises ne font plus recette

Conséquence directe des coupures d’eau et d’électricité actuelles, toutes les activités dépendant de
l’énergie de la Jirama en pâtissent. Cela se ressent particulièrement au niveau des petites et moyennes entreprises dont les gérants se plaignent de la baisse significative des chiffres d’affaires, sans parler des factures exorbitantes qu’ils ont à payer chaque mois, alors même que les prestations de service de la société d’Etat laissent à désirer.

Dans la majorité des cas, les cybercafés, salons de coiffure, pâtisseries…en un mot les PME dépendant directement de l’électricité et n’ayant pas les moyens de s’offrir des groupes électrogènes, sont obligées d’interrompre leurs activités durant plusieurs heures à cause du délestage.
Le pire dans tout cela, les concernés ne peuvent espérer une quelconque compensation de la part de la Jirama, bien au contraire. En dépit des coupures, le montant des factures reste toujours les mêmes que lors des périodes où il n’y a pas de délestage.
Le président de l’Asso­ciation des cybercafés et des internautes de Madagascar (Acybimad), Setraniaina Rija Rakotonirina, a témoigné que les petites et moyennes entreprises souffrent grandement de la situation ac­tuelle. «Les recettes quotidiennes sont en baisse considérable (…) Auparavant, on pouvait gagner assez facilement 150.000 ariary, mais actuellement, c’est à peine si on arrive à 50.000 ariary au maximum, à cause des dé­lestages», a-t-il indiqué.
Et pour pallier ce man­que à gagner, «bon nombre de cybercafés et salons de coiffure se sont équipés de groupes électrogènes, mais il s’agit là à la fois de gros investissements et de risque, car on est obligé d’augmenter les tarifs», a-t-il fait savoir.

Côté coupure d’eau, personne n’est épargné, même ceux disposant de branchement en eau chez eux. Mais les lessiveuses opérant au niveau des lavoirs publics en souffrent particulièrement, à force d’aligner les bidons jaunes très tôt le matin et au risque de se faire agresser.

Jean Riana

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