Les Tananariviens ont appris à vivre au rythme des délestages tournants. Anticiper les coupures de plusieurs heures, est désormais indispensable, pour que les activités ne soient pas paralysées. Et ce n’est pas demain la veille que la vie reprendra son cours normal dans la Capitale. La crise énergétique atteint son paroxysme. Elle impacte lourdement les exploitations, plombe l’économie et freine la croissance économique.
Aucun quartier ni aucune localité, aucun secteur d’activités, ne sont pas épargnés. Tout le monde paie le prix fort et la galère est loin de s’arranger, en attendant l’arrivée de la pluie naturelle, permettant de renflouer les barrages hydrauliques. A Andekaleka, le niveau d’eau chute à des seuils critiques, pour donner une idée de l’ampleur de la situation.
C’est une évidence. L’énergie est l’élément central du développement. On ne pouvait rien faire sans elle. C’est-à-dire qu’on ne peut pas dissocier l’énergie et le développement menant vers la croissance économique. Les deux sont interdépendants et complètent l’une à l’autre. En un mot, l’énergie est à la base de tout progrès. On ne peut pas s’en passer. C’est pourquoi trouver une solution à court terme est une urgence et une solution à long terme, une nécessité vitale pour un avenir sûr.
Mais, sortir de la pauvreté énergétique constitue un défi majeur dans une perspective de développement durable. Cela demande beaucoup de temps et d’investissement, surtout de la patience et des sacrifices. Et c’est dans des moments pareils que l’on prend conscience de l’importance de basculer dans les énergies renouvelables, un autre enjeu crucial de demain. Car si la pluie se fait désirer en fonction de la saison, le soleil est toujours exact au rendez-vous qui offre une source d’énergie propre et presque intarissable., pour en finir avec la pauvreté énergétique.
Rakoto