Politique énergétique: Madagascar s’engage en faveur de la cuisson propre

Madagascar a officiellement lancé le processus d’élaboration d’une politique relative à la promotion de la cuisson propre. Les travaux ont débuté hier à Ivato avec une rencontre entre les représentants du gouvernement, du secteur privé, des organisations de la société civile, ainsi que des
partenaires internationaux comme le Programme des Nations unies pour le développement (Pnud).

Il s’agit d’une des étapes de la transition énergétique du pays, largement dépendant de la biomasse et des énergies fossiles. La cé­rémonie de lancement, tenue à l’hôtel Sheraton Ivato, a réuni divers acteurs du secteur, allant des représentants du gouvernement aux organisations de la société civile, en passant par le secteur privé et les partenaires au développement.
Le défi est colossal à en croire les statistiques fournies lors de la réunion d’hier. « En 2022, 35,1 % de la population avait accès à l’électricité, avec une disparité marquée entre les zones urbaines (60 %) et ru­rales (15,1 %). De plus, 95 % des mé­nages n’ont pas accès à des tech­nologies de cuisson propre ».
Et cette dépendance à la biomasse contribue fortement à la déforestation avec 90.000 hectares disparus en dix ans. Les conséquences sont multiples, touchant particulièrement les femmes et les populations marginalisées, peu impliquées dans le secteur énergétique.

Investir dans les énergies propres
Le gouvernement, conscient des enjeux environnementaux et sanitaires, s’engage à inverser cette tendance. Le ministre de l’Ener­gie et des Hydrocarbures, Jean-Baptiste Olivier, a rappelé l’urgence d’accélérer les in­vestisse­ments dans les énergies propres. « Notre pays doit impérativement se tourner vers un mode de cuisson propre, durable et accessible », a-t-il déclaré.
Cette politique s’aligne avec les objectifs du Pnud, qui vise à fournir une énergie durable et abordable à 500 millions de personnes supplémentaires d’ici 2025. Le représentant résident du Pnud à Madagascar, le Dr Edward Christow, a sou­ligné les trois priorités de l’organisation : « réduire les inégalités d’accès à l’énergie, accélérer la transition énergétique, renforcer la résilience du secteur face aux crises ».

Arh.

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