Le conseil d’administration du Conseil National de la Vanille (CNV), s’est réuni hier, pour discuter des initiatives à prendre face à la dégringolade des prix de la vanille depuis un certain temps. Le moment est venu d’agir en faveur de l’intérêt des producteurs, et de trouver des solutions aux problèmes, pour que l’or vert de Madagascar, puisse retrouver sa valeur d’antan.
Le ministre de l’Industrialisation et du commerce, David Ralambofiringa, a indiqué qu’il faut prendre en compte l’intérêts des producteurs, pour rehausser la filière qui n’est pas au mieux de sa forme. En effet, si les producteurs ne préservent pas leur intérêt, la filière n’a plus aucune raison d’être, car sans producteurs, il n’y aurait pas de produit. Cette réunion du conseil d’administration du CNV s’est penchée particulièrement sur l’amélioration de la filière vanille dont la dévalorisation est plus que perceptible.
Ranimer la filière
La filière vanille est en pleine relance à l’heure actuelle. Le conseil d’administration du CNV, qui en est à sa 2e réunion cette année, cherche des moyens pour redynamiser autant que possible le secteur, qui fait face à divers problèmes, notamment la baisse significative du prix du kilo de la vanille verte. Cela n’arrange guère la situation financière des producteurs. A part cela, il y a également le phénomène du changement climatique qui pèse lourd sur la filière.
Cette année, la production de la vanille verte a connu une baisse significative, passant de 384.934 kg en 2023 à 146.357 kg en 2024 pour la région Diana. D’autre part, la baisse continuelle chaque année du prix de la vanille, n’incite pas les producteurs à produire davantage. Raison pour laquelle, le ministre de l’Industrialisation et du commerce affirme qu’il faut regarder de près leur situation. Il a également ajouté qu’il faut penser à accroître le réseau commercial et bien évidemment, améliorer le prix pour motiver davantage les producteurs.
«Cela nécessite pourtant des moyens, l’argent dans le compte du CNV sera destiné à améliorer la filière», a indiqué le ministre. «La Chine envisage actuellement d’importer notre vanille, et cela devrait constituer une motivation à part pour améliorer notre production», a-t-il signifié.
Jean Riana