Projet Manehoa: Madagascar se dote d’une cellule de protection des journalistes

Le projet « Manehoa – Liberté d’Expression à Madagascar » a mis en place une « Cellule de protection des journalistes », au sein d’Ilon­tsera, l’Observatoire des médias et de la communication à Madagascar. Le projet financé par l’Union européenne et mis en œuvre par un consortium d’ONG locales, dont Ilon­tsera, Malina, le Studio Sifaka, la radio Sioka et la coalition des radios, dure 36 mois et ambitionne de protéger les journalistes malgaches qui font face à des pressions et des menaces dans l’exercice de leur métier.
Composée d’avocats, de psychologues, de journalistes et de membres d’organisations de la société civile, cette cellule a pour mission de fournir une assistance juridique et psychologique gratuite (pro bono) aux professionnels des médias.
« Cette cellule offre un soutien aux journa­listes en danger, en particulier les femmes, qui subis­sent des pressions supplémentaires liées au genre », a expliqué le directeur exécutif d’Ilon­tsera, Mamelasoa Ramiarinarivo, lors de la présentation officielle de cette cellule à la presse, hier à Anosy.
La présidente de l’Ordre des journalistes de Madagascar (OJM), Monica Rasoloarison, a précisé que « tout journaliste inscrit au tableau de l’OJM ainsi que ceux exerçant officiellement leur métier, peuvent bénéficier de cette assistance ». En complément, un système de monitoring enregistre les cas de menaces et de violations des droits des journalistes sachant que « l’OJM enregistre trois à quatre cas par an ». Ils seront ensuite analysés et traités.
Le projet, s’inscrit dans un contexte mé­diatique tendu. En effet, Madagascar se classe au 100e rang sur 180 pays dans le rapport 2024 de Reporter sans frontières (RSF), illustrant une situation marquée par « la politisation des médias et une grande polarisation entre les médias pro-gouvernementaux et ceux de l’opposition ».

Arh.

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