La ministre du développement du Numérique, des Postes et des Télécommunications, Stéphanie Delmotte, a annoncé des avancées pour rendre l’accès à Internet plus abordable, hier au Radisson Blu Hôtel Antananarivo. Madagascar ambitionne d’« aligner les tarifs du numérique aux standards internationaux ».
«En France, un forfait de 100 gigas coûte 10 euros. C’est un objectif tout à fait atteignable pour notre pays », a-t-elle déclaré. Bien que certaines démarches restent à finaliser, Stéphanie Delmotte s’est montrée optimiste quant à la possibilité d’une réduction des prix, permettant à la majorité de la population de bénéficier d’un accès élargi à Internet. A ce sujet, la ministre annonçant une grande collaboration avec le secteur privé, se donne « jusqu’au mois prochain ».
Le secteur des technologies de l’information et de la communication (Tic) représente actuellement 1,5% du PIB national. Un chiffre bien en deçà de la moyenne africaine de 10%, voire de 20% enregistrés au Nigeria. Pour Stéphanie Delmotte, il est impératif de dynamiser cet écosystème numérique. Elle a souligné que le gouvernement ne pouvait agir seul.
« Le développement numérique nécessite un cadre d’affaires propice, des procédures d’investissement facilitées, et un soutien à l’égard des entrepreneurs souhaitant s’engager dans ce secteur ».
Des « zones blanches » à couvrir
Le gouvernement mise au moins sur quatre axes principaux, pour stimuler la croissance du secteur numérique. Le premier concerne l’infrastructure des télécommunications. Selon la ministre, il reste de nombreuses
« zones blanches » à couvrir. Grâce au soutien de la Banque mondiale et au projet de Connectivité numérique et énergétique pour l’inclusion à Madagascar (DECIM), des subventions permettront de combler ces lacunes et d’étendre l’accès à Internet dans tout le pays.
Le second axe se concentre sur l’accès aux données via les Smartphones, avec une transition vers la 4G et la 5G. La ministre a insisté sur la nécessité d’éduquer la population pour qu’elle utilise Internet de manière plus productive. « Facebook est réducteur », a-t-elle déclaré, encourageant un usage plus large d’Internet pour les études, les recherches et l’entrepreneuriat.
Non des moindres, Stéphanie Delmotte a énuméré des initiatives comme le projet Pôle intégré de croissance (Pic), qui prévoit un cadre légal pour le commerce électronique, ainsi que la mise en place d’un
« start-up acte » pour encadrer les jeunes entreprises.
Arh.