« Cette série d’arrestations est l’aboutissement de plusieurs mois de filature », a indiqué, hier devant la presse, le procureur de la République près le tribunal de première instance de Toamasina, Vahiny Yvi Sandro. En plus des trois éléments des forces de l’ordre, des armes utilisées par les bandits ont également été saisies durant l’opération.
Après plusieurs reports, la énième attaque à main armée devait avoir lieu vendredi à Ankirihiry. Les malfrats ont rencontré les trois éléments des forces de l’ordre, leurs fournisseurs d’armes, près de l’hôtel Sharon, pour récupérer l’arme en question. Or, grâce aux renseignements obtenus par la police et l’infiltration réussie de ses éléments, elle a capturé à temps les suspects.
De son côté, le trio d’éléments corrompus n’a cessé de contacter les bandits déjà capturés pour peaufiner les détails, notamment l’itinéraire à suivre après l’attaque. Il leur a également indiqué l’endroit où devait se tenir la réception de l’arme et du butin. Les policiers se sont déployés sur place, ce qui leur a permis de mettre la main sur les trois hommes.
La police a retrouvé durant cette série d’arrestations un pistolet 8 mm bien chargé, un shocker électrique et un aérosol de défense. Le défèrement des suspects aura lieu après l’enquête.
Six mois de filature
Après quelques mois d’accalmie, la ville du Grand port est de nouveau plongée dans l’insécurité depuis avril. « Une attaque a eu lieu
à Ampasimazava le 27 avril, durant laquelle les malfrats ont tiré en l’air. Les enquêteurs ont retrouvé sur place des douilles 8 mm », a indiqué Vahiny Yvi Sandro.
Depuis, une série d’attaques visant la clientèle d’une banque locale a secoué Toamasina. Le mode opératoire des bandits reste le même et l’arme à feu utilisée est identique. Ainsi a commencé la filature et le recoupement des renseignements parvenus à la police qu’elle a transmis par la suite à la Justice.
Les limiers ont remarqué que les bandits n’entrent généralement en action qu’ un lundi ou un vendredi. En menant secrètement l’enquête et la collecte d’informations, ils ont appris qu’ une attaque était prévue le 30 septembre. Les policiers ont quadrillé la ville, car la cible exacte n’a pas été précisée.
Série de reports
Ce déploiement massif des éléments des forces de l’ordre a contraint les malfrats à reporter l’opération au 4 octobre. Mais comme en septembre, l’attaque a de nouveau été ajournée face à la mobilisation massive des policiers. La police a alors changé de tactique en procédant à une infiltration afin d’obtenir plus d’informations.
Ce changement de stratégie a porté ses fruits, car les malfrats ont été cueillis un à un. « L’insécurité n’a pas sa place à Toamasina. La Justice et les forces de l’ordre ne ménagent pas leurs efforts pour mettre un terme à ce fléau », a conclu le procureur de la République près du tribunal de première instance de Toamasina, Vahiny Yvi Sandro.
Lova R.