Quand une équipe surtout nationale, perd un match capital à gros enjeu, c’est toujours et systématiquement la faute du coach. Tout retombe sur lui. Il est au banc des accusés et doit faire faire face à des critiques virulentes du public immensément déçu qui ne se fait pas prier pour sortir le sulfate dans un tel moment de désillusion.
Rôrô a-t-il commis une erreur de coaching durant les quatre matchs disputés par les Barea aux éliminatoires de la Can 2025 ? Quoi qu’il en soit, il doit assumer une grande part de responsabilité dans cette non qualification qui laisse des regrets.
Sur les réseaux sociaux, après avoir fait reposer tous les espoirs de qualification à Rôrô qui à un moment donné, a même été adulé, nombreux qui ont du mal à tempérer leur frustration, se disent déçus par la prestation de l’entraineur national en particulier et des Barea en général.
S’est-il vraiment trompé dans sa composition en alignant des joueurs sans clubs, n’ayant pas assez de temps de jeu où évoluant à des échelons inférieurs du football professionnel, qui ne constituent pas une équipe gagnante avec la rage de vaincre ? Il ne faut pas se demander pourquoi la mayonnaise n’a pas pris et ce dès le départ. Il a été aussi reproché à Rorô de laisser sur le carreau des joueurs locaux, capables de faire des prodiges.
Une défense fébrile, un manque de constance, une faille tactique, un système offensif pas convaincant…trop de lacunes, les raisons sont de cette débâcle, sont si évidentes. La preuve, la Tunisie, les Comores et la Gambie ont mis à nu les fragilités des Barea qui ont concédé de buts à des moments clés de la rencontre.
Les 90 minutes sont inlassablement ressassées et analysées. La critique est aisée, mais le football est difficile car d’autres paramètres entrent également en ligne de compte : le temps de préparation, le mode de sélection et par-dessus l’infrastructure. Ces matchs perdus auraient pu prendre une autre tournure favorable s’ils se déroulaient à Mahamasina devant le 11e joueur.
A vrai dire dès le début, après la première défaite sur le fil des Barea face à la Tunisie, nombreux ont été sceptiques quant à la qualification de l’équipe nationale pour la Can 2025. C’était perdu d’avance.
Andry Rabeson