Sur les huit groupes d’aliments recommandés pour bénéficier d’une bonne nutrition, dont les fruits et légumes, les fécules, les produits laitiers, les viandes ainsi que les matières grasses, les ménages malgaches ne consomment en moyenne que trois seulement dans l’année, de source hier auprès d’un responsable de l’Office national de nutrition (ONN), en marge de la célébration de la Journée mondiale de l’alimentation. Une situation qui favorise le développement de la malnutrition chronique et de la malnutrition aiguë au pays.
Malgré une nette amélioration du taux de prévalence de la malnutrition chronique, qui était de 56,4% dans les années 90 pour descendre actuellement à 39,8%, Madagascar se trouve encore en 10e position mondiale des pays affectés par la malnutrition chronique et en 7e position en Afrique, de source toujours auprès de l’ONN. D’après les statistiques de la Politique nationale de nutrition (PNN) du pays, le niveau de malnutrition chronique est plus élevé chez les enfants de sexe masculin (44 %) que ceux de sexe féminin (36 %). Les enfants du milieu rural accusent un retard de croissance plus fréquent que ceux du milieu urbain avec un taux respectif de 41 % contre 36 %. 14.6% des enfants redoublent en classe à cause de la malnutrition chronique.
Quant à la prévalence de la malnutrition aiguë globale, elle est estimée à 7,7% si le retard de croissance affecte plus de 40% des enfants, selon le Programme alimentaire mondial (Pam). Les carences en micronutriments sont également très répandues et affectent en grande partie les enfants et les femmes.
L’impact de la dénutrition sur le développement économique du pays reste préoccupant car la Grande île perd chaque année 14,5% de son Produit intérieur brut (PIB), représentant dans les 3.384 milliards d’ariary.
Sera R.