Face à l’urgence de l’accaparement des ressources naturelles malgaches, l’Alliance Voahary Gasy (AVG), représentant la société civile engagée dans la bonne gouvernance environnementale, intensifie ses actions. En collaboration avec le Bureau indépendant anti-corruption (Bianco), l’AVG vise à combattre la corruption qui gangrène ce secteur.
Hier, une convention de quatre ans a été signée entre les deux entités, concrétisant leur engagement à renforcer la lutte contre les trafics illicites de ressources naturelles. Le directeur général du Bianco, Gaby Razakamanantsoa, a partagé le constat selon lequel «Les ressources naturelles de Madagascar, qu’elles soient renouvelables ou non, sont de plus en plus menacées par des acteurs politiques et administratifs impliqués dans des exploitations illégales». Les représailles à l’encontre des lanceurs d’alerte compliquent encore davantage le combat, rendant cette coopération plus que nécessaire pour endiguer la corruption et préserver ce secteur stratégique.
Ainsi, selon le président du Conseil d’administration de l’AVG, Ndranto Razakamanarina, «Cette alliance prévoit l’harmonisation des réseaux d’acteurs spécialisés, incluant la Coalition anti-corruption, et la mise en œuvre de structures opérationnelles pour affronter ce fléau». Un accent particulier est mis sur la tolérance zéro en matière de corruption, avec la participation active des ministères concernés.
En plus de l’aspect répressif, un volet éducatif est inclus : le Bianco formera les membres de l’AVG et ses informateurs locaux sur les mécanismes de lutte anti-corruption. «Ce partenariat s’inscrit dans la continuité de deux conventions précédentes, mais ambitionne de solidifier cette coopération», a précisé Ndranto Razakamanarina.
Arh.
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