Lutte contre la corruption et gouvernance foncière : tout le monde attend beaucoup de la SNLCC

Un atelier sur « La lutte contre la corruption, gouvernance foncière et état civil », s’est tenu hier à Antanimena, organisé par le Comité de pilotage pour l’élaboration de la nouvelle SNLCC, en présence du ministère de la Décentralisation et de l’aménagement du territoire et autres responsables étatiques. Les résolutions sont attendues.

En cours d’élaboration, la nouvelle Stratégie de lutte contre la corruption (SNLCC), se présente comme un outil efficace pour lutter contre ce fléau, sous toutes ses formes et dans tous les secteurs, y compris celui du foncier, parmi les plus exposés à la corruption dans le pays. Plusieurs cas de spoliations des terres ont été recensés dernièrement.

Sous cet angle, la nouvelle stratégie devrait renforcer la coordination entre la gouvernance foncière et l’état civil. «Nous entamons actuellement les phases de déma­térialisation puis de digita­lisation du registre de l’état civil», a indiqué Vonjy Razafindratsima. Le ministère de tutelle prévoit ainsi la mise en place d’un système d’information des bases de données foncières dans tout le pays.

Fraudes
Par ailleurs, force est de constater un manque de coordination de l’octroi de l’état civil, propice à la corruption foncière. Et ce point mérite d’être soulevé.
«L’administration de l’état civil est le maillon faible de la gouvernance de la décentralisation. Il est crucial de procéder à sa modernisation pour lutter contre les fraudes», a insisté le DG du ministère.
A ce sujet, le Comité de pilotage évoque l’instrumentalisation de la gouvernance foncière pour «blanchir de l’argent via l’achat des biens immobiliers». «Un système d’état civil corrompu pourrait dissimuler cette magouille et l’identité des véritables bénéficiaires», a-t-il expliqué.
«La gouvernance foncière et l’Etat civil constituent des éléments essentiels de la stabilité d’une société. Elle joue un rôle capital dans la transparence et la gestion des ressources au niveau local. Cependant, ces domaines n’échappent aux activités illicites», a indiqué Vonjy Razafindratsima, DG au sein de l’Aménagement du territoire. Il a soulevé la nécessité d’assainir le do­mai­ne pour instaurer «une gestion rigoureuse et équitable».
Pas plus tard que cette semaine, le président de la République a déclaré une guerre sans merci aux réseaux de spoliation foncière qui favorisent la corruption dans tout le pays. Quelques jours auparavant, le Bureau indépendant anti-corruption (Bianco) en a démantelé un dans le district de l’Avaradrano. «Ce phénomène touche tous les pays», a indiqué le chef de l’Etat.

T.N

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