Table ronde économique: « Le dialogue public-privé, où en sommes-nous ? 

Sous le thème, « Le dialogue public-privé, où en sommes-nous ? », la 7e Table ronde économique dans le cadre du partenariat économique et commercial entre la délégation de l’Union européenne (DUE) et Madagascar, s’est tenue hier au Radisson Blu, réunissant près de 80 participants issus des secteurs privé et public.

Ce rendez-vous annuel initié en 2015, constitue une plateforme de concertation pour accompagner et promouvoir les réformes nécessaires au renforcement de la compétitivité du secteur privé malgache. L’un des objectifs est de faire le bilan du mécanisme de dialogue public-privé (DPP) afin de l’améliorer et de le rendre plus efficace, pour accélérer les réformes essentielles au développement économique.
Depuis 2022, l’Union européenne, à travers le programme de coopération ClimInvest, a contribué au renforcement du mécanisme, permettant ainsi à l’Economic Development Board of Madagascar (EDBM) de traiter des sujets économiques d’envergure pour le pays. Et le DPP est considéré comme un outil stratégique pour améliorer le climat des investissements à Madagascar.
«Le ministère de l’In­dustrialisation et du Commer­ce, en tant que tutelle du secteur privé, s’est engagé à poursuivre les réformes et à veiller à leur mise en œuvre», comme l’a soulevé la secrétaire générale auprès du ministère de l’Industrialisation et du Commerce, Vahinisoa Ranoelimanana.
«Cette volonté de réforme est partagée par l’Union européenne, qui réitère son soutien en faveur de cet espace de dialogue, essentiel à la création d’un environnement favorable à l’investissement et au développement du secteur privé», a déclaré pour sa part la cheffe de section Gouvernance et Secteurs sociaux auprès de la Délégation de l’U.E. à Madagascar, Anna Cichocka.

Plateforme de dialogue structurée
Depuis son adoption en 2015 par le biais d’un décret présidentiel, le DPP est devenu une plateforme de dialogue structurée entre les secteurs public et privé, sous la présidence du chef de l’Etat malgache. Puis, le comité de pilotage, dirigé par le MIC, met en œuvre les décisions prises, en collaboration avec l’EDBM.
« Cette table ronde offre ainsi une opportunité unique de renforcer les partenariats public-privé, en mettant l’accent sur des filières stratégiques telles que l’agro-industrie, le textile, ou encore les huiles essentielles », a souligné la directrice générale de l’EDBM, Josielle Rafidy.
Grâce à l’appui technique et financier de l’Union européenne, le DPP a évolué d’un simple forum de consultation à une plateforme proactive, permettant d’apporter des solutions concertées aux défis économiques.
« Des progrès notables ont été réalisés, concernant notamment la réduction des délais portuaires à Toamasina et l’élaboration de réformes législatives cruciales pour le secteur privé », a avancé le président de la Chambre des Mines de Madagascar, Jean Luc Mar­quetoux, ayant représenté le Grou­pement des entreprises de Madagascar (Gem). Il a néanmoins soulevé que « beaucoup reste à faire ! ».

Arh.

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