Projet Betsaka: Evaluer les impacts de mesure de conservation l’environnement

L’Institut de recherche pour le développement (IRD) et l’Université d’Antananarivo, ont lancé le projet « Biodiversity-Economic Trade-off and Synergy Assessments for Conservation Areas – Betsaka », hier à l’Université d’Antananarivo. Ce projet vise à évaluer les impacts de mesures de conservation de l’environnement à Madagascar.

Betsaka, qui couvre la période 2000-2024, se concentre sur l’impact des aires protégées sur l’environnement et les communautés locales.
« Le projet financé par le programme PAIRES de l’AFD, en collaboration avec la KfW, s’intéresse notamment à l’évolution du couvert forestier, à la gestion des feux de brousse et aux conditions de vie des populations avoisinantes », a expliqué Holimalala Randriama­nam­pisoa du Centre d’étude et recherche pour le développement (CERED), coordonnateur du projet aux côtés de Florent Bédécarrats (IRD : UMI Source). Il explore également les facteurs qui influencent l’efficacité des aires protégées, tels que la gouvernance, le financement et les pratiques de gestion.
Mené sous l’égide du CERED de l’Université d’An­ta­nanarivo, Betsaka s’inscrit dans une initiative internationale plus large, l’Unité Mixte de Recherche Interna­tio­nale Soutenabilité et Ré­silience (UMI Source). Cette unité fédère des chercheurs d’horizons divers, notamment de Madagascar, du Sénégal, de la Côte d’Ivoire, ainsi que de l’Université Paris-Saclay.
Outils d’évaluation économique

Les deux chercheurs coordonnateurs du projet ont présenté les trois principales originalités du projet Betsaka. Celui-ci intègre des outils d’évaluation économique robustes à des problématiques auparavant traitées par des écologues. Le projet combine l’analyse des impacts environnementaux et socioéconomiques, offrant ainsi une vision plus complète des effets des aires protégées. En outre, Betsaka vise à fournir aux décideurs des recommandations conc­rètes, basées sur des données scientifiques rigoureuses.

« Un autre axe essentiel du projet est le renforcement des capacités de recherche à l’Université d’Antananarivo, avec la formation de jeunes chercheurs et le financement de thèses et post doctorats », a expliqué Florent Bédé­carrats. Par cette approche, Betsaka contribue au développement de la recherche locale, tout en renforçant la résilience des communautés face aux défis de la conservation.

Arh.

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