Temps d’antenne à la chaîne nationale: Timide participation des candidats

Deux minutes de parole par candidat pour se faire connaître via les chaînes de télévision et stations de radio publiques au niveau des districts. Cependant, force est de constater une timide participation des candidats des 1.693 communes jusqu’à maintenant, comme l’indique le rapporteur général de la Commission électorale nationale indépendante (Ceni), Soava Andriamarotafika.

Pendant la période comprise entre la publication de la liste officielle des candidats et le début de la campagne électorale, il est attribué aux candidats aux municipales et communales un temps d’antenne de 2 minutes par candidat pour se faire connaître et sensibiliser au vote sur les chaînes de télévision et stations de radio publiques au niveau des districts. Jusqu’à présent, peu de candidats ont profité de cette opportunité de droit à un temps d’antenne. Sur plus de 57.000 candidats potentiels, seuls quelques-uns ont soumis leur support à la Ceni pour vérification avant diffusion, a évoqué Soava Andriamarotafika. La question est de savoir les raisons de cette faible participation, d’autant plus que la Ceni avait clairement communiqué les procédures et les droits accordés aux candidats lors du tirage au sort. Il semble que beaucoup préfèrent se concentrer sur des campagnes de terrain, comme le porte-à-porte, ou utiliser des médias privés pour se faire connaître. Actuellement, la précampagne bat son plein dans la capitale et dans tout le pays avec ce mode de rapprochement des électeurs.
En fait, la procédure exige que tous les supports passent d’abord par la Direc­tion chargée de la communication et de l’éducation électorale pour validation. Une fois validés, ils sont soumis à une contre-vérification par la Ceni. En cas d’irrégularité dans les contenus audio ou vidéo, la Ceni demande aux candidats concernés de rectifier leurs supports.
Un incident récent a eu lieu avec un candidat du district d’Ambohidratrimo, qui a été contraint de modifier son support après une intervention de la Ceni. Les candidats disposent encore de quelques jours pour exercer leur droit à l’antenne. Pendant la campagne électorale, les candidats bénéficieront également d’un temps d’antenne quotidien sur la chaîne nationale, bien que des modalités spécifiques régissent cette répartition. La question demeure: les candidats suivront-ils les règles établies comme cela a été le cas lors des élections législatives précédentes, ou attendront-ils le début officiel de la campagne pour maximiser leur visibilité à travers ce temps d’antenne gratuit ?

F.M

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