Sous l’égide du directeur général de l’Environnement (DGE) du ministère de l’Environnement et du développement durable (Medd), Rinah Razafindrabe, une forte délégation malgache participe, jusqu’au 1er novembre, à la 16e Conférence des parties sur la biodiversité (Cop 16) qui se déroule à Cali (Colombie). Un événement auquel Madagascar s’est apprêté depuis le mois d’août, à travers une préparation nationale en tant que pays membre de la convention de Rio.
La Cop 16 est la première conférence des parties organisée depuis l’adoption de l’Accord de Kunming-Montréal le 19 décembre 2022, où l’on a fixé le cadre de l’action internationale face à la crise de la biodiversité. Elle est également la 11e réunion de la Conférence des parties du protocole de Cartagena sur la biosécurité, et la 5e réunion de la Conférence des parties du Protocole de Nagoya sur l’accès aux ressources génétiques et le partage juste et équitable des avantages découlant de leur utilisation. Avec 200 pays participants, cet événement a ainsi un rôle crucial dans l’institutionnalisation d’une politique de protection de la biodiversité.
23 objectifs à atteindre
L’atteinte des 23 objectifs du cadre mondial Kunming-Montréal, fixés pour 2030, et les ambitions à l’horizon 2050, figure parmi les enjeux majeurs de la Cop 16. Cela se résume à la restauration des écosystèmes, à la réduction de la pollution et à l’accès équitable aux ressources naturelles.
Parmi ces objectifs, on peut citer la restauration de 30% des écosystèmes dégradés, la réduction de moitié de l’utilisation de pesticide et des espèces exotiques envahissantes, la préservation des espèces menacées ainsi que la mobilisation de 200 milliards de dollars au profit de la nature.
Selon l’Union nationale de la conservation de la nature (UCIN), plus de 28% des espèces sont toujours menacées actuellement. De plus, 6,3 millions d’hectares de forêts ont été détruits dans le monde en 2023.
Sera R.