Le président Andry Rajoelina a reçu hier à Iavoloha, la délégation du groupe China communication construction company (CCCC) en vue de discuter des grands projets de développement du pays. Des projets auxquels le groupe semble avoir adhéré en assurant une réponse d’ici mars 2025.
Voilà maintenant un mois et demi que la délégation malgache dirigée par Andry Rajoelina en Chine est de retour au pays. Un voyage qui semble avoir porté ses fruits puisque le chef de l’Etat a reçu hier les membres du groupe chinois CCCC dirigé par le président directeur général Wang Tongzhou pour évoquer la poursuite de la coopération. « Votre venue à Madagascar témoigne de votre volonté à accompagner notre vision de développement pour Madagascar », a déclaré le numéro un du pays. De plus, « La collaboration avec une société reconnue mondialement comme votre groupe, reconnu dans le monde pour les réalisations d’infrastructures, sera un bon partenaire pour transformer Madagascar », a-t-il poursuivi. A noter que de nombreux travaux ont déjà été réalisés par les filiales du groupe au pays.
Cependant, le président souhaite accélérer les choses et entrer davantage dans les grands projets de développement. Il énumère entre autres les projets routiers dont la construction de la « route du soleil », reliant le Sud au Nord du pays. « Ce projet me tient à cœur car cela va désengorger le pays et amener le développement tant attendu par la population depuis des années », a-t-il fait savoir. Le président évoque également les infrastructures ferroviaires censées transporter les produits dangereux, notamment le pétrole, le fuel ou encore l’essence. « La Route nationale 2 est détériorée à 60% car elle garantit le transport des produits entre la capitale et le grand port de Toamasina », a-t-il expliqué.
De son côté, le groupe chinois a montré son intérêt pour les différents projets. « Plusieurs experts seront envoyés à Madagascar pour l’évaluation de tous les projets une fois que nous serons rentrés en Chine », a indiqué le PDG du groupe, Wang Tongzhou. « Nous essaierons de finaliser tous les projets en communs d’ici mars 2025, notamment sur les questions du financement », a-t-il rassuré.
Energie
Le secteur de l’énergie étant actuellement en grande difficulté, le chef de l’Etat a soulevé la nécessité de construire des barrages et centrales hydroélectriques. « Actuellement, Madagascar utilise 60 mégawatts alors que nos besoins se chiffrent à 1.800 mégawatts au minimum », a-t-il noté en soulignant que l’Etat subventionne 250 millions de dollars chaque année pour la Jirama. Andry Rajoelina estime ainsi qu’il est urgent pour Madagascar d’exploiter l’énergie renouvelable à travers les barrages hydroélectriques et les parcs solaires.
T.N