Mode et éthique durable : la deuxième édition bat son plein

L’Institut français de Madagascar, organisateur de l’évènement, a donné une conférence de presse, hier à Analakely, et a dévoilé les 12 finalistes de l’année. « A part les vêtements, nous avons inclus les accessoires pour cette deuxième édition », a annoncé Noro Ranaivoarison, chargée de ce projet à l’IFM.

En 2022, l’Institut français de Madagascar (IFM) a lancé un programme intitulé « Mode éthique et durable », visant à sensibiliser les stylistes et créateurs de mode à se pencher sérieusement sur l’impact environnemental du secteur. En effet, selon un article de l’European Parlia­ment, sorti au mois d’avril, la production textile est responsable de 20% de la pollution mondiale d’eau potable, à cause des teintures et autres produits de finition, un chiffre inquiétant pour l’environnement.

L’année dernière, l’IFM s’intéressait uniquement aux stylistes spécialisés en vêtements. « Mais durant l’évènement, nous avons eu des propositions d’accessoires. C’est pour cette raison que nous avons fait appel à des confectionneurs, des créateurs d’accessoires, qui vont aussi traiter le même thème, pour cette deuxième édition », a déclaré Noro Ra­naivoarison. Ils vont travailler en binôme : les 6 finalistes dans la catégorie vêtement s’arrangeront avec les 6 finalistes dans la catégorie accessoire. « Et pour la grande soirée de prestiges, nous avons opté pour des jeunes leaders militants et engagés dans la lutte pour la préservation de l’environnement, pour devenir des modèles », a-t-elle conclu.
Quelques finalistes et leurs œuvres

La majorité des finalistes adopte l’art du recyclage comme Georginah Stéphanie Ranombary qui n’utilise que des chutes de tissus pour fabriquer ses sacs, ses pantoufles, ses bijoux. Quant à Haingotiana Herimalala Rabemananjara, elle travaille avec des chutes de raphia pour ses sacs et bijoux fantaisies. Puis, Hain­gonirina Sylviane Rakotosoa dans la catégorie accessoire, récolte des plastiques et des cordes en sisal pour ses matières premières. Olira­vaka Chloé Rakotoarivelo opte pour des crochets ou macramé. Et Nivomboa­han­gy Rajoharison fouine dans des friperies et récolte des perles, des boutons, des tissus…
Concernant certaines finalistes dans la catégorie vêtement, comme Francine Mampionona Voavy, elle collabore avec l’usine Co­tona Antsirabe pour récolter les déchets et en faire du patchwork. Tandis qu’Aina Luciana Rasoloarisoa œuvre avec des femmes artisanes d’Androy qui produisent du coton sauvage. « Mon objectif est aussi de présenter leur savoir-faire », explique-t-elle. Bref, leurs produits seront exposés au show room à l’IFM Analakely, la semaine prochaine.

Holy Danielle

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