Académie malgache : Irène Rabenoro lance un appel aux jeunes chercheurs 

Pour la première fois dans l’histoire, une femme se trouve à la tête de l’Académie malgache. La professeure Irène Rabe­noro a pris officiellement, hier à Tsimbazaza, ses fonctions en tant que nouvelle présidente de ce haut lieu du savoir, durant un mandant de trois ans. Elle succède au professeur François Rajaoson et fait appel aux jeunes chercheurs à intégrer l’Académie.
« L’Académie malgache n’est pas seulement destinée aux professeurs émérites et chevronnés, nous ouvrons également nos portes aux jeunes chercheurs désireux d’apporter leur pierre à l’édifice des arts, des lettres et des sciences », souligne Irène Rabenoro, 9e président de l’Académie malgache depuis sa création en 1902.
Parmi ses priorités, l’édition papier étant suspendue depuis des années, faute de moyens,le bulletin et les mémoires de l’Académie malgache seront accessibles sur la plateforme en ligne de l’académie. La nouvelle présidente sera également invitée à participer à la 20e Assemblée générale du Réseau des académies des sciences d’Afrique (NASAC) qui se tiendra fin novembre à Alger (Algérie), autour du thème « Resou­rces, Science and Technology for development in Africa ».
Hier lors de la cérémonie d’installation du nouveau bureau de l’Académie malgache honorée par la présence d’artistes, d’autorités et de ses homologues, elle n’a pas manqué de rendre un vibrant hommage au regretté professeur et académicien, Serge Henri Rodin.
Forte d’un parcours riche et partageux, Irène Rabenoro est présidente du Collège des enseignants de la Faculté des lettres et sciences humaines à l’université d’Antananarivo, membre titulaire de l’Académie malgache au titre de la Section I des sciences de l’art et du langage depuis 2004, ambassadeure, déléguée permanente de Madagascar auprès de l’Unesco et représentante de Madagascar auprès de la Francophonie de 2007 à 2010… Elle emboîte le pas à son paternel Césaire Rabenoro, qui, rappelons-le, a déjà assuré la même fonction il y a de cela un demi- siècle.

Joachin Michaël 

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