Impression des bulletins uniques: la Ceni n’a pas droit à l’erreur

L’organe électoral admet que les élections communales se révèlent plus compliquées à organiser que les élections précédentes, à savoir les législatives et la présidentielle. Cela, compte tenu du nombre de candidatures inscrites dans 5.387 listes. La moindre erreur d’impression des bulletins uniques pourrait affecter le processus et mettre en péril la démocratie dans le pays.

L’organe électoral devra ainsi rester vigilant notamment durant la phase d’impression des bulletins uniques qui a débuté le 14 octobre en Afrique du Sud. Une simple erreur ou omission dans le nom des candidats pourraient en effet remettre en cause le processus.

«Tandis que les élections présidentielles se limitent à élire une seule personne à la tête de l’Etat et les législatives consistent à voter pour un nombre restreint d’individus, les élections communales comptent 1.695 circonscriptions électorales», a indiqué la Ceni dans un communiqué hier.
«A titre de comparaison, lors des élections présidentielles de 2023, le nombre de candidats était réduit à une dizaine, simplifiant ainsi les vérifications avant impression, un constat similaire s’applique aux législatives de 2024», a fait savoir la Ceni.

L’organe électoral devra également vérifier les logos et les maquettes en s’assurant qu’il n’y a eu d’erreur. Après le processus d’impression, place au dispatching auprès de toutes les communes. Contrairement à la présidentielle et aux législatives, chaque commune aura des plis différents en fonction du nombre de listes de candidats enregistrés. «Au-delà de la simple organisation technique, ces élections municipales et communales mettent en lumière les défis majeurs auxquels fait face Madagascar pour renforcer son processus démocratique à la base», a-t-elle noté.

Précampagne

«Bien qu’aucun texte ne régisse la précampagne, elle reste autorisée, à la seule condition que les candidats n’appellent pas les électeurs à voter pour eux», a indiqué hier le Secrétaire exécutif de la Ceni, Tseheno Rakoton­drasoa. Il explique que chaque candidat a le droit de se faire connaître auprès des citoyens, de même que son programme et projet pour les communes.

«Outre sa promotion, le candidat pourra également réunir son comité pour le soutenir lors de la campagne électorale», a-t-il ajouté. Cela étant, «Tous les candidats aux élections doivent déjà avoir démissionné de leur poste au sein de l’Etat dès la publication de la liste officielle», a fait savoir le secrétaire exécutif de la Ceni. Aucun candidat ne devrait donc plus avoir le droit de procéder à des inaugurations.
En l’absence de requêtes des candidats mentionnant des anomalies sur la précampagne, la Ceni se prépare pour la campagne électorale qui débutera le 20 novembre et sera clôturée le 9 décembre.

T.N

Partager sur: