Madagascar peut compter sur les Emirats Arabes Unis (EAU) pour ses divers projets de développement : Transition énergétique, transformation digitale, promotion du tourisme ou encore de l’agriculture. Une importante délégation d’Emirates conduite par Abdulla Nasser Lootah, vice-ministre d’Etat chargé de la Compétitivité et des Échanges, a participé à la première édition du Forum du Programme d’échanges d’Expériences Gouvernementales (GEEP), initié par le président Andry Rajoelina, hier à Iavoloha.
Ce forum a permis de raffermir les liens étroits entre Madagascar et les Emirates arabes unis. Pour rappel, en mai 2024, Andry Rajoelina a été l’invité d’honneur du Sommet Annual Investment Meeting (AIM) à Abu Dhabi. En retour, le président malgache a convié la communauté d’investisseurs émiratie à explorer les nombreuses opportunités d’investissement disponibles à Madagascar et à contribuer à son développement économique. C’est la raison d’être de ce forum.
Le chef de l’Etat a ainsi profité de l’occasion pour faire le point sur les relations entre les deux pays et également exposer ses priorités dans les divers projets de développement.
« Depuis le début de mon mandat cette année et en quelques mois seulement nous avons constaté que les relations diplomatiques et économiques entre les Emirats arabes unis et Madagascar ont connu une accélération croissante. Cela a été formalisé avec la signature de plusieurs protocoles d’accords », a déclaré le président lors de son discours d’ouverture, soulignant ainsi une relation au beau fixe entre les deux pays.
A noter qu’une ligne aérienne dessert Antananarivo à Dubaï. « En seulement 4 semaines d’exploitation, Emirates demande déjà un vol supplémentaire, soit 5 vols par semaine. Les dirigeants ne s’attendaient pas à un tel essor en si peu de temps », a souligné le président.
Efficacité
«Nous sommes engagés à travailler avec nos amis ici, pour moderniser les opérations gouvernementales, assurer une meilleure efficacité, améliorer les services publics et améliorer la vie de la population et attirer les investisseurs étrangers responsables», a déclaré pour sa part le vice-ministre d’Etat chargé de la compétitivité des échanges Abdulla Nasser Lootah.
Il estime que Madagascar est un partenaire stratégique des EAU. « Avec cette délégation d’Emirates, dévouée, nous sommes prêts à nous déployer, à travailler à vos côtés pour atteindre de plus grandes choses ensemble », a-t-il lancé.
L’objectif du forum est de renforcer les institutions à travers la bonne gouvernance ainsi que les échanges d’expériences et de bonnes pratiques et surtout de promouvoir le développement technologique. « Nous devons améliorer notre méthode de travail pour atteindre nos objectifs », a déclaré le chef de l’Etat. Culture de résultat et quête permanente de l’excellence ont été les maîtres mots durant les échanges.
Plusieurs sujets ont été abordés mais le président a insisté sur des points particuliers, notamment l’énergie, l’agriculture, la technologie et le tourisme. Il évoque ainsi la nécessité pour Madagascar d’intégrer des technologies numériques afin d’augmenter la productivité et réduire les coûts des transactions commerciales d’une part et d’autre part favoriser la création d’emplois auprès des jeunes.
En matière d’énergie, Andry Rajoelina déplore le fait que 70% des Malgaches ne bénéficient pas de l’électricité. Il a fixé comme objectif d’installer jusqu’à 1000 MW de panneaux solaires sur tout le territoire national, de fournir avec les investissements propres de l’Etat, les premiers 250 MW et de compléter les 750MW avec des partenaires stratégiques comme les EAU.
50 MW supplémentaires de parc solaire flottant sur le Lac Iarivo est également en vue et pourrait être « le plus grand sur le continent africain », a-t-il souligné. Trois grands projets hydroélectriques de 7.800MW sont également lancés si 2 sont encore à la recherche de partenariat.
«Aujourd’hui marque la concrétisation des accords de coopération entre le Gouvernement des Emirats Arabes Unis et Madagascar», a conclu Andry Rajoelina en soulignant le fait que cette opportunité de partage de compétences « cadre parfaitement aux deux des piliers fondamentaux de notre Politique Générale, à savoir le développement du Capital Humain, et la bonne gouvernance».
T.N