La 7e édition du Festi-sôva est plus que jamais un espace d’expression et de mobilisation. Samedi sur le terrain de basket à Ambodin’Isotry, une dizaine de troupes ont levé leur voix, pour dénoncer la violence sous toutes ses formes.
En effet, les mpisova ou chanteur d’un groupe de sôva, vakisaova, à travers leurs chansons, sont des chroniqueurs de leur quartier, racontant ce qui s’y passe. Sous le thème de la violence, chaque troupe a abordé à sa manière ce problème sociétal. Selon la troupe Fitarikandro Tsiadana, il faut trouver une solution contre ce fléau comme envoyer ses enfants à l’école qui, par la suite, pourraient informer et éduquer ses proches et ne seront pas non plus faciles à duper.
Selon Fanja Anjanahary, le vol de terrains demeure la principale forme de violence, surtout quand on se sent incapable de se battre. De son côté, Gasy Misova Behoririka a replongé dans les années 90, notamment en 1996, pour raconter l’incendie du Rova Manjakamiadana, qui selon eux, est une violence portant atteinte au patrimoine culturel. Plusieurs autres groupes étaient de la fête comme Hazo Midoroboka Ampamarinana avec la nouvelle génération du Jomaka Ampamarinana…
L’ambiance était festive samedi. «J’ai entendu beaucoup d’histoires émouvantes durant le Festi-sôva. Mais j’ai surtout remarqué que malgré la violence et l’environnement instable dans lequel nous vivons actuellement, ces artistes, ces mpisova, gardent un sens du patriotisme», a annoncé Zoelison Maminirina de
l’association Tambohobe.
«Ce qui m’a surtout plu est de pouvoir donner la parole à ces gens, à ce peuple», a ajouté Thierry José Razafindrainony, président de l’association First. Ces deux associations organisent ensemble cette 7e édition qui semble gagner de plus en plus de notoriété. Pour clôturer ce festival, prochain rendez-vous le 16 novembre sur le parvis du Palais des sports et de la culture à Mahamasina.
Holy Danielle