Politiques agricoles: le modèle de la révolution verte, peu adapté aux réalités

«Nos politiques agricoles restent dominées par le modèle de la révolution verte, peu adapté aux réalités locales». Telle est la conclusion tirée des résultats sur les pratiques agricoles durables dans plusieurs régions de Madagascar, présentées par les projets «Démarches intégrées et accompagnement pour une agriculture familiale à Madagascar – Innovante et résiliente aux changements climatiques (Dinaamicc)» et «ProSilience».
Ces projets sont respectivement coordonnés par le
Centre de coopération internationale en recherche
agronomique pour le développement (Cirad) et l’agence allemande de coopération internationale pour le développement (GIZ).
Dans les régions de Vakinankaratra, Itasy et Analamanga, le projet Dinaamicc a démontré que des pratiques agroécologiques peuvent accroître la résilience des exploitations face aux aléas climatiques. Quant à ProSilience, actif dans les régions Androy et de Boeny, il vise à promouvoir des systèmes agroalimentaires durables grâce au soutien de la GIZ et de l’Union européenne.
Les échanges réunissant chercheurs, acteurs du développement, représentants de l’Etat et agriculteurs, ont permis de collecter des éléments pour un plaidoyer en faveur de l’intégration des principes agroécologiques dans les politiques publiques. Ces suggestions seront intégrées dans une note politique pour orienter la transition agroécologique à Madagascar.
«C’est un pas vers une agriculture durable qui réponde aux défis climatiques et sociaux de notre pays», conclut la GIZ.
Ces initiatives s’inscrivent dans le programme «Deve­lopment Smart Innovation through Research in Agriculture (Desira)» de l’Union européenne, qui soutient une agriculture familiale résiliente face aux changements climatiques.

Arh.

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