Pourquoi ?

Même si on se trouve encore dans une situation marquée par des coupures d’électricité intempestives, la Jirama annonce déjà qu’elle va procéder à une révision du tarif appliqué aux grandes entreprises en matière d’électricité. Bien évidemment, cela ira dans le sens de la hausse comme il fallait s’y attendre.
Et forcément, des discussions ont déjà dû être engagées préalablement avec les chefs d’entreprise avant que la Jirama ne prenne cette décision somme toute capitale. Effecti­vement, bien qu’elle jouit du monopole de la fourniture d’électricité dans le pays, la Jirama ne peut pas décider unilatéralement.
Déjà, dans la situation de délestage, ces entreprises (tout comme les particuliers d’ail­leurs) rencontrent toutes les difficultés afin de pouvoir poursuivre plus ou moins normalement leurs activités de production. Et cela en investissant dans du matériel de production d’électricité (groupe électrogène…).
Effectivement, pour les entreprises qui peuvent se le permettre, l’utilisation d’un groupe électrogène devient in­contournable. Leurs activités ne peuvent pas attendre le bon vouloir de la Jirama car cela compromettrait la production. Or, cela entrainerait des dépenses supplémentaires non négligeables.
Non seulement, il faut investir dans le matériel dont le prix n’est pas donné. Et plus, la puissance requise sera importante, plus élevé sera le prix. Mais ensuite, il faut encore penser au carburant nécessaire pour faire tourner la machine. Bien entendu, la consommation de carburant n’est pas des moindres.
Normalement, on es­père que les dépenses engagées dans l’achat de carburant seront compensées, peut-être en partie mais pas en intégralité, par la réduction de la facture qui sera présentée par la Jirama. Toutefois, beaucoup d’entreprises qui s’y sont engagées déplorent que ce ne soit pas le cas.
En effet, il serait tout à fait logique que le montant de la facture de la Jirama enregistre une baisse significative compte tenu du temps de délestage durant le­quel, le groupe électrogène est utilisé. Mais ce n’est pas le cas. Les factures n’enregistrent pas de différence notable comparées à celles en « temps normal ».
Pour certains chefs d’entreprise, si l’on considère la durée totale des délestages et qui est compensée par l’énergie fournie par les groupes électrogènes, tout au moins, on devrait enregistrer une baisse du montant d’au moins 25 à 30% sur la facture comparée aux montants des factures en temps normal.
Les particuliers en font également la même remarque. Pour une du­rée d’utilisation moindre, avec les mêmes équipements électriques utilisés, le montant de la facture ne change pas tellement. Pourtant, on n’a pas encore parlé de hausse de tarif. Tout le monde chercherait bien à comprendre pourquoi ?

Aimé Andrianina

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