Un autre sujet d’envergure

Chaque contrée, chaque région dans le monde a ses calamités naturelles. Si certaines doivent affronter les tremblements de terre, d’autres doivent endurer les tsunamis, les typhons… Pour Ma­da­gascar en particulier, ce sont les cyclones qui sont les plus à redouter bien qu’ils ne soient pas les seules causes de destruction à Mada­gas­car.
En effet, les incendies peuvent aussi être cités comme l’un de
ces principales causes. Cela peut s’agir d’incendie de forêts, de feux de brousse, d’incendie d’un village… Et à bien comparer, les dégâts causés par les incendies n’ont rien à envier à ceux des cyclones.
Ces derniers temps, on ne compte plus les incendies qui ont entrainé la destruction de plusieurs maisons d’habitation dans tout le pays. Qu’il s’agisse de grandes agglomérations ou de villages situés au fin fond de la brousse, au­cun n’est épargné.
Les conditions météorologiques et climati­ques actuelles – temps sec avec beaucoup de vent -, favorisent ces incendies qu’ils soient d’origine criminel ou non. La moindre négligence peut se transformer en un véritable drame. C’est ce qui s’est passé la semaine dernière, dans le district de Soalala (Boeny).
L’incendie qui s’y est déclaré a entrainé la destruction d’environ 400 toits, tous consumés par le feu. En fin de compte, près d’un millier de personnes se sont retrou­vées sans toit avec tous leurs biens emportés par les flammes. A chaque fois, le feu s’est rapidement propagé avec tellement d’intensité qu’il n’a pas été possible de sauver le moindre bien.
En d’autres termes, c’est à un véritable bûcher qu’on a dû faire face. Cela s’explique par les matériaux de construction utilisés pour fabriquer les maisons d’habitation. En effet, la quasi-totalité des constructions a été faite avec du bois permettant ainsi au feu de s’étendre rapidement.
D’autres matériaux combustibles peuvent être utilisés tel que le bambou, le « falafa »… Comme tous ces ma­tériaux présentent un danger réel face au feu, il faudra penser à construire des maisons avec des matériaux à l’épreuve du feu.
Par ailleurs, il faudra accorder la priorité aux matériaux qui existe sur place. Entre autres, on peut avancer l’argile pour fabriquer des bri­ques ou le sable pour le parpaing. Et pour couronner le tout, il faut également penser à oublier les toits de chaume qui ne font qu’alimenter le feu.
Quoi qu’il en soit, il faudra de solides arguments pour convaincre ces gens-là de changer leurs habitudes en ma­tière de construction. Mais cela ne suffira pas. En­core faut-il également les soutenir financièrement. C’est un autre sujet d’envergure qui mérite d’être approfondi.

Aimé Andrianina

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