Vente d’achards ambulante : la saison des fruits et légumes, c’est aussi de l’argent

On dit souvent que le temps c’est de l’argent, et ce n’est pas faux. Mais pour certaines personnes à la recherche du pain quotidien ayant le sens de la débrouillardise, la saison c’est aussi de l’argent, celle des fruits et légumes transformés en achards fait maison, vendus à partir de 500 ariary par des
vendeurs ou vendeuses ambulants en sillonnant plusieurs localités de la capitale. Ils font partie du paysage, que ce soit dans les rues ou dans les marchés.

Une alternative économique en ces temps durs. « La saison des fruits et des légumes est une au­baine pour le commerce am­bulant. C’est fatigant, mais cela nous permet de subvenir aux besoins quotidiens de la famille. Et cela fait déjà une dizaine d’années qu’on exerce ce petit métier saisonnier, de mère en fille et fils », a fait savoir Mme Sahondra, vendeuse ambulante d’achards de mangue dans des lieux différents de la ville, de 67ha en passant par Antanimena jusqu’à Maha­­masina.
Dans la majorité des cas, ce genre d’activité est pratiqué par des mères et leurs filles. Selon leurs dires, un bon chiffre d’affaires permet de nourrir la famille. Dans le cas contraire, une vente morose constitue une grande perte, vu que le produit est périssable.

10.000 ariary par jour

Pour Perline mère de deux enfants et épouse d’un receveur de bus, elle vend des achards de mangues entre Anosy et Analakely. Et sa recette journalière varie entre 8.000 et 10.000 ariary. C’est le gain de la vente d’une vingtaine de man­gues vertes qui ont été achetées 1.500 ariary le kilo à Anosibe. Selon ses dires, elle arrive à en tirer 5.000 ariary de bénéfice par jour.
« Certes, la vie ne fait pas de ca­deaux, mais faute de mieux, je me contente de cette situation », a-t-elle confié.
Ce genre d’activité informelle aide certaines familles à survivre, mais force est de constater que le respect des règles d’hygiène laisse à désirer et les consommateurs sont moins regardants, le prix étant à la portée de toutes les bourses.

Sera R.

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