Candidat à la présidence de la Commission de l’Union africaine (UA), Richard Randriamandranto, ancien ministre des Finances et des Affaires étrangères, a récemment partagé sa vision pragmatique pour l’Afrique.
Une Afrique plus unie, capable de faire face aux défis du monde en transformation : telle
est l’ambition de Richard Randriamandranto qui n’a pas manqué d’aborder les enjeux prioritaires du continent, en adoptant une approche pragmatique basée sur des actions concrètes et le respect des valeurs fondamentales de l’UA.
En matière d’intégration et de croissance économique, accélérer la mise en œuvre de la Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAF), devrait-être une priorité, selon Richard Randriamandranto. Cette initiative pourrait accroître le commerce intra-africain et contribuer à la croissance du PIB estimée à 450 milliards de dollars réduisant ainsi la pauvreté pour 30 millions d’Africains.
Randriamandranto s’engage également à promouvoir des solutions africaines aux problèmes du continent en prévoyant de rassembler les acteurs clés autour d’un dialogue constructif, pour assurer la paix, la sécurité et la stabilité régionale. Dans un contexte marqué par des crises sécuritaires persistantes, il souhaite renforcer les mécanismes de prévention des conflits et de médiation au sein de l’UA.
Autonomie financière
Dans ses propos, l’ancien ministre a évoqué l’importance d’atteindre une capacité d’autofinancement pour le développement africain. Il a proposé de poursuivre les réformes financières de l’UA, notamment par l’adoption généralisée d’un prélèvement de 0,2% sur les importations éligibles. Cette mesure pourrait générer des milliards chaque année, renforçant ainsi l’autonomie financière de l’UA. Par ailleurs, il plaide pour une réforme du Conseil de sécurité des Nations Unies afin d’assurer une représentation permanente de l’Afrique, conformément au Consensus d’Ezulwini et à la déclaration de Syrte.
Randriamandranto prévoit également d’attirer des financements en faveur des projets liés aux énergies renouvelables, à la gestion de l’eau et à la préservation de la biodiversité. Il propose le lancement de fonds d’investissement panafricain, axés sur les infrastructures vertes et la création d’une plateforme numérique sur le financement participatif. Il s’engage aussi à tirer parti du dividende géographique de l’Afrique en multipliant les corridors commerciaux interrégionaux et exploitant les infrastructures de transport et de communication.
Dans la foulée, l’éducation est un autre axe central de son programme. Randriamandranto souhaite en faire un levier stratégique pour transformer l’Afrique qui a comme atout une population jeune.
Un parcours établi
Fort de ses expériences acquises au sein de diverses organisations internationales telles que la Comesa, le PNUD, la Banque mondiale et la CNUCED, Richard Randriamandranto se présente comme un candidat du renouveau. Diplômé en sciences politiques de l’Institut d’études politiques d’Aix-en-Provence avec une spécialisation en relations internationales, il a su se faire un nom sur la scène internationale. A noter que les élections du président de la commission de l’UA auront lieu en février 2025, Randriamandranto.
F.M