Loin d’être une goutte d’eau qui fait déborder le vase, le délestage tournant et la pénurie d’eau, sans solution durable, provoquent une vague de mécontentement et de colère dans plusieurs quartiers de la ville des Mille. Avec 8 heures par jour sans électricité, il y a de quoi rendre furieux la population. La coupe est pleine. L’eau est un élément vital et l’électricité apporte le développement.
Pour exprimer leur exaspération, des habitants d’Itaosy, Ankadifotsy, Andoharanofotsy, Tanjombato, Ambatomaro et Ankatso, se sont manifestés dans leurs quartiers respectifs et se disent même prêts à affronter les forces de l’ordre. Au bout du rouleau, ils réclament des solutions d’urgence même si les conséquences se font sentir à tous les niveaux.
Le délestage sans fin et la pénurie d’eau ont bousculé les habitudes des Tananariviens. Pis encore, cette crise énergétique asphyxie aussi l’économie et met à mal l’activité non seulement des grandes industries, mais également des moyennes et petites entreprises. En attendant que la situation s’améliore, certaines d’entre elles, ont décidé de fermer boutique. Elles ne font plus recette.
On sent que la colère monte, obligeant la Jirama, à rassurer la population tout en justifiant les coupures suite à la baisse du niveau d’eau dans les centrales hydroélectriques. Pourtant, ces explications n’ont pas convaincu les usagers, d’autant que la Jirama a même annoncé le maintien des pénalités pour retard de paiement des factures.
Les dirigeants politiques sont sous pression tandis que l’opposition jubile de voir l’Etat dans l’impasse tout en incitant indirectement la population à la « révolte » sauf que la situation n’explose pas, loin d’être même d’un détonateur social.
F.M