Cherté de la vie: une mère enterre vivant son nourrisson

Les habitants d’Antanetibe Ampangabe, de la Commune rurale d’Ime­rin­tsiatosika, ont éprouvé un sentiment de désolation et de stupéfaction, mercredi vers 17h. Ils ont découvert au lieudit Mainifotra, un nourrisson de sexe féminin, entièrement nu et enseveli sous terre. Evacuée à l’hôpital local,
elle a survécu après avoir reçu les soins nécessaires et est désormais prise en charge dans un centre pédiatrique de la capitale, selon le commandant de la brigade de gendarmerie d’Imerintsiatosika.

La fillette avait encore sur elle son cordon om­bilical au moment de la découverte. De la boue a couvert son petit corps, de la tête aux pieds. Quelqu’un l’a visiblement enterrée vivante sachant qu’elle se trouvait à l’intérieur d’un trou dans une petite forêt d’eucalyptus.
Des enfants venus ramasser du bois de chauffe, ont en­tendu les pleurs d’un bébé, et se sont approchés de l’endroit d’où provenait la voix. Et voilà qu’ils ont découvert le bébé sans aucun vêtement, émettant des cris de détresse. Ils ont immédiatement alerté les adultes qui, à leur tour, ont déterré la fillette et avisé les autorités locales. Les éléments de la brigade de gendarmerie d’Imerin­tsiatosika se sont immédiatement rendus sur place.

Une veuve et mère de sept enfants

Le nourrisson a été évacué à l’hôpital local où le per­sonnel de la santé l’a pris en charge en le débarbouillant et le revêtant notamment. Dorénavant sa vie n’est plus en danger, d’autant qu’il a été envoyé vers un centre pédiatrique de la capitale. De son côté, la gendarmerie a ouvert une enquête à l’issue de laquelle elle a retrouvé la mère de la fillette.
« C’est une veuve âgée de 34 ans, habitante de Fonenana Imerintsiatosika et mère de sept enfants, parmi lesquels le nourrisson dont elle a voulu se défaire à cause de la cherté de la vie. Elle fait actuellement l’objet d’une enquête au niveau de la brigade », a expliqué le commandant de la brigade d’Ime­rintsiatosika, joint au téléphone hier soir.

LR