Andry Rajoelina, à la tête de la délégation malgache au 23e sommet du Comesa à Bujumbura (Burundi) jeudi, a mis l’accent sur la nécessité de mettre en place des solutions durables, pour favoriser davantage les échanges commerciaux et l’intégration régionale, garants du développement économique.
Au vu des enjeux, il est temps de mettre en place une stratégie efficace favorisant les échanges commerciaux et l’intégration régionale menant vers le développement durable. Les 21 pays membres du Comesa, unanimes à ce sujet, ont affiché leur volonté d’œuvrer ensemble pour atteindre les objectifs fixés.
D’abord, les secteurs porteurs, susceptibles d’impulser le développement des pays, sont à détecter. A citer l’agriculture résiliente au climat, l’exploitation minière et le tourisme. Puis, il est essentiel de créer un environnement propice aux affaires et aux investissements, de promouvoir la paix, la sécurité et la stabilité dans la région de l’Afrique orientale et australe.
Les avancées de Madagascar
Et Andry Rajoelina a saisi cette occasion, pour présenter les avancées réalisées par Madagascar dans certains domaines et les solutions permettant de donner corps aux ambitions, témoignant de l’engagement manifeste de Madagascar à faire du Comesa, un levier de développement.
Dans son discours, le président Andry Rajoelina a fait savoir que Madagascar vient de ratifier la convention de la Zone de libre-échange continentale africaine (Zlecaf), «afin d’accélérer les échanges avec les pays membres du Comesa ». Dans ce sens, Madagascar exporte déjà une quinzaine de produits vers le Comesa (café, thé, des huiles essentielles et résinoïdes, des combustibles minéraux, les huiles minérales et produits de leur distillation…)
Et selon toujours le chef de l’Etat, la Grande île vise l’autosuffisance alimentaire, pour garantir la croissance et le développement du pays. A ce sujet un programme de transformation agricole a été élaboré, en adoptant les techniques modernes. En effet, le chef de l’Etat aspire à ce que le pays devienne le grenier rizicole du continent africain s’il est actuellement le troisième plus grand producteur de riz après le Nigéria et l’Egypte.
« Nous allons nous battre pour notre souveraineté alimentaire, pour nos pays respectifs, pour le continent et pour l’organisation », a-t-il lancé.
Accès à la terre
Comme condition indispensable au développement d’une agriculture pérenne, Andry Rajoelina privilégie l’accès à la terre Dans cette optique, « l’Etat a distribué plus de 2 millions de certificats fonciers qui permettront à plus de 40% de la population d’être propriétaire de leur terre », a-t-il poursuivi.
A cela s’ajoute la distribution du Titre vert en faveur des jeunes et paysans, pour que ces derniers puissent pratiquer des activités agricoles durables. Il a également mis l’accent sur la promotion du tourisme éco-responsable et la préservation des ressources naturelles
Solutions
Le président Andry Rajoelina a ainsi appelé les dirigeants du Comesa à trouver de manière urgente des solutions concrètes et durables donnant des résultats tangibles ainsi qu’à lever tous les obstacles entravant le progrès et le développement économique de la région. Parmi les solutions qu’il a proposées, l’accélération de la transformation agricole, l’industrialisation et la transition énergétique
Et lui d’affirmer que la région regorge de ressources naturelles inestimables, qu’il faille exploiter pour que « ses richesses puissent profiter à la population et aux futurs générations ».
Dans tous les cas, Madagascar réitère ses engagements indéfectibles envers le Comesa qui joue un rôle clé en matière de développement. « Ensemble, continuons à faire du Comesa un moteur de développement et de prospérité », a conclu Andry Rajoelina.
T.N